Faits principaux
Trois multicoques de la classe Ocean Fifty ont chaviré pendant la première nuit suivant leur départ du Havre pour la Transat Café L’Or. Les six skippers concernés ont été secourus et déclarés sains et saufs. Le départ de la classe Ocean Fifty avait été avancé d’un jour en raison des conditions météo annoncées.
Déroulement chronologique
Départ : dix Ocean Fifty sont partis du Havre en fin d’après‑midi, selon le programme avancé pour cette classe.
Premier chavirage : le multicoque Lazare X Hellio, barré par Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais, a chaviré en début de nuit à proximité de La Hague (Cotentin). La balise de détresse a été déclenchée et les skippers ont été hélitreuillés.
Deuxième chavirage : le trimaran Koesio, skippé par Erwan Le Roux et Audrey Ogereau, a chaviré dans la nuit au nord de l’île de Guernesey alors qu’il occupait une place dans le peloton. Les deux équipiers ont été récupérés et évacués vers un centre de secours. L’équipe technique a signalé que le bateau dérivait et que l’urgence était d’éviter un échouement sur les récifs.
Troisième chavirage : Inter Invest, mené par Matthieu Perraut et Jean‑Baptiste Gellée, a chaviré au petit matin au large de la côte des Abers (Bretagne). Les skippers ont été hélitreuillés et l’Ocean Fifty a été sécurisé en vue d’un remorquage.
Conditions météorologiques et marines
Les zones concernées présentaient un vent établi soutenu et une mer formée, avec des creux rapportés autour de 2,5 à 3 mètres et des vents moyens dans la plage des 22–35 nœuds, des rafales supérieures ponctuellement signalées par des équipages. Un membre d’équipage a évoqué avoir ressenti un coup de vent proche de 40 nœuds au moment du chavirage.
Les organisateurs et des navigateurs expérimentés ont souligné que les multicoques de 50 pieds (environ 15,24 m) sont rapides et présentent une sensibilité aux mers croisées et aux rafales, conditions présentes ce passage de la Manche.
Opérations de secours et suivis techniques
Les opérations de secours ont mobilisé les services de coordination maritime, des hélicoptères pour l’hélitreuillage et des moyens côtiers. Les équipes techniques des équipages, la direction de course et les centres régionaux de surveillance et de sauvetage ont coordonné les mesures pour sécuriser les marins et limiter les risques d’échouement des embarcations dérivantes.
Des actions de remorquage et de sécurisation des bateaux chavirés ont été engagées ou organisées, certaines unités étant déjà sous remorquage tandis que d’autres restaient sous surveillance en dérive.
Conséquences pour la course
Sept des dix Ocean Fifty restent en course après ces incidents. Les autres catégories engagées dans la Transat — Ultim, Imoca et Class40 — devaient appareiller selon le calendrier prévu à la journée de départ, avec des horaires rapprochés le long de l’après‑midi.
Au classement matinal, WeWise (Pierre Quiroga et Gaston Morvan) et Edenred 5 (Basile Bourgnon et Emmanuel Le Roch) figuraient aux avant‑postes, la flotte restant distante de plusieurs milliers de milles nautiques de l’arrivée à Fort‑de‑France (Martinique).
Éléments d’analyse rapportés
Des navigateurs et membres de la classe ont expliqué que les chavirages de multicoques peuvent résulter d’une combinaison de vagues, de brusques rafales et de prises au vent sur la structure du bateau lorsque celui‑ci gîte fortement. Des représentants de la classe ont indiqué que des analyses et des retours d’expérience seraient menés pour identifier les circonstances précises et, le cas échéant, les enseignements techniques ou réglementaires à retenir.
Situation immédiate
Les marins impliqués sont hors de danger. Les opérations de récupération des bateaux et les interventions techniques se poursuivent. La direction de course assure la coordination des mesures en mer et des communications relatives à l’évolution de la situation.








