Contexte
Un scrutin présidentiel s'est tenu au Honduras le 30 novembre. Le vote a abouti à une compétition serrée entre plusieurs candidats, marquant un déplacement électoral par rapport au gouvernement en place.
Résultats et dépouillement
Après le dépouillement préliminaire d'une partie des procès-verbaux, le décompte a montré un écart très faible entre deux candidats de droite, Nasry Asfura et Salvador Nasralla. La présidente du Conseil national électoral (CNE), Ana Paola Hall, a indiqué qu'Asfura devançait Nasralla d'une marge réduite et a qualifié la situation d'« égalité technique ». Elle a précisé que le dépouillement manuel des procès-verbaux pourrait durer plusieurs jours.
La candidate de la gauche au pouvoir, Rixi Moncada, apparaissait loin derrière dans les résultats partiels. Les projections et revendications des camps ont divergé : Asfura a déclaré qu'« les chiffres parleront d’eux‑mêmes », tandis que Nasralla a affirmé, selon ses propres estimations, être en tête.
Accusations de manipulation par le président des États-Unis
Le 1er décembre, le président des États-Unis, Donald Trump, a publié sur son réseau social des accusations selon lesquelles les autorités honduriennes chercheraient à changer le résultat de l'élection présidentielle. Il a écrit notamment : « On dirait que le Honduras est en train d’essayer de changer le résultat de son élection présidentielle. S’ils le font, ils le paieront cher ! ». Ces propos ont été tenus alors que le dépouillement officiel était en cours. Le message a été diffusé sans qu'une preuve publique d'une manipulation soit fournie.
Position de Donald Trump et annonces liées
Dans les jours précédant et suivant le scrutin, Donald Trump a exprimé un soutien explicite à Nasry Asfura et a déclaré que, si Asfura n'obtenait pas la victoire, « les États‑Unis ne gaspilleront pas leur argent ». Il a aussi affirmé ne pas pouvoir « travailler » avec Rixi Moncada, qualifiée de « communiste », et avoir « pas confiance » en Salvador Nasralla, selon ses déclarations publiques.
Par ailleurs, Trump a annoncé qu'il gracierait Juan Orlando Hernández, ancien président du Honduras (2014–2022), condamné aux États‑Unis à une peine de 45 ans de prison pour des faits liés à l'acheminement de stupéfiants vers le territoire américain.
Réactions et enjeux nationaux
La campagne et ses prises de position internationales ont suscité des réactions de la part d'acteurs honduriens. Rixi Moncada a dénoncé ce qu'elle a qualifié d'« ingérence » des États‑Unis dans le processus électoral. Les partis et candidats ont échangé des accusations pendant le dépouillement.
Le résultat et les déclarations interviennent dans un contexte national marqué par des défis socioéconomiques et sécuritaires : pauvreté, violence liée aux gangs, trafic de stupéfiants et accusations de corruption. Ces enjeux ont été cités comme facteurs influençant le comportement électoral et les priorités publiques.
Perspective procédurale
Le Conseil national électoral a demandé de la patience aux électeurs et a rappelé que le dépouillement complet, incluant un comptage manuel des procès‑verbaux, restait nécessaire pour déterminer le résultat final. Les autorités électorales ont indiqué que la procédure de vérification pouvait prendre plusieurs jours avant d'annoncer un résultat définitif.








