Confirmation de l'échange téléphonique
Le 30 novembre, le président des États-Unis, Donald Trump, a confirmé avoir eu un échange téléphonique avec Nicolás Maduro, président du Venezuela, sans en préciser la teneur. À bord de l'Air Force One, il a déclaré : « Je ne dirais pas que cela s'est bien ou mal passé. C'était un appel téléphonique. »
Contexte et déploiement militaire
Depuis septembre, les États-Unis ont déployé des forces en mer des Caraïbes et renforcé leur présence régionale. Parmi les mesures annoncées figure le déploiement d'un groupe aéronaval et la présence d'avions de combat à proximité des côtes vénézuéliennes. Les autorités américaines présentent ces opérations comme relevant de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Le gouvernement américain a par ailleurs indiqué que l'espace aérien vénézuélien devait être considéré comme « totalement fermé ».
Allégations et réponses des parties
Les États-Unis accusent le Venezuela d'être impliqué dans le trafic de stupéfiants à destination des États-Unis et annoncent leur intention de cibler des « trafiquants de drogue vénézuéliens », y compris éventuellement par des opérations terrestres. Le Venezuela nie ces accusations et affirme que les actions visent un changement de régime et le contrôle des ressources pétrolières.
Nicolás Maduro a adressé une lettre à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) demandant son aide « pour stopper cette agression qui se prépare avec de plus en plus de force », déclaration reprise par la vice-présidente et ministre du Pétrole lors d'une visioconférence des ministres de l'organisation.
Le sénateur américain Markwayne Mullin a déclaré que Washington aurait proposé à Nicolás Maduro la possibilité de quitter le Venezuela pour un autre pays, citant la Russie comme option.
Opérations navales et bilan allégué
Depuis début septembre, des frappes contre plus de vingt navires en mer des Caraïbes et dans le Pacifique ont été signalées, avec un bilan allégué d'au moins 83 morts. Aucune preuve publique n'a confirmé que ces navires servaient au trafic de drogue. Des organisations et observateurs ont soulevé des questions sur la légalité de ces opérations et noté l'absence d'arrestations ou d'interrogatoires de suspects liés à ces frappes.
Le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne a déclaré avoir reçu des familles de victimes et a qualifié certaines actions d'« exécutions extrajudiciaires », affirmant qu'elles étaient intervenues depuis le 2 septembre. Des responsables vénézuéliens ont indiqué qu'un ordre aurait ensuite visé tous les passagers d'un bateau touché, entraînant une seconde riposte contre des personnes à l'eau; ces éléments sont susceptibles, selon eux, de relever de crimes de guerre si les faits étaient avérés.
Conséquences civiles et transport aérien
La montée des tensions a entraîné la suspension de liaisons aériennes : plusieurs compagnies ont interrompu leurs vols vers le Venezuela. L'annonce de la fermeture de l'espace aérien a aussi mené à la suspension d'un programme de rapatriement de citoyens vénézuéliens expulsés des États-Unis. Les autorités vénézuéliennes ont indiqué la mise en place d'un « plan spécial » de rapatriement malgré la réduction des vols commerciaux. L'aéroport international de Caracas a été signalé en activité normale lors de communications publiques.
Réactions politiques et situation intérieure
La perspective d'opérations terrestres visant des trafiquants a suscité des réactions au Congrès américain, avec des parlementaires exprimant des réserves. Au Venezuela, Nicolás Maduro est au pouvoir depuis 2013; il a été réélu lors d'un scrutin de 2024 marqué par des incidents et des arrestations. La cheffe de l'opposition, María Corina Machado, a affirmé que des fraudes avaient été commises lors de ce scrutin. Elle a également reçu un prix international en 2025.
Les éléments rapportés reflètent les positions et allégations des parties concernées; ils font l'objet de contestations et d'appels à des vérifications indépendantes.








