Contexte de la décision
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé un décret le 29 juin 2025, amorçant le processus de retrait de l'Ukraine de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel. Cette décision intervient après plus de trois ans de conflit avec la Russie, qui utilise ces armes sur le territoire ukrainien tout en n'étant pas signataire du traité.
La Convention d'Ottawa
Signée en 1997 par plus de 160 pays, la Convention d'Ottawa proscrit l'emploi, la production, le stockage et le transfert des mines antipersonnel. Ces mines sont conçues pour être enterrées ou dissimulées, se déclenchant au contact pour causer des blessures graves ou la mort. Après 1997, le traité est devenu effectif en 1999, avec l'Ukraine ratifiant en 2005.
Processus de retrait
Pour que le retrait de l'Ukraine soit effectif, le décret signé par Zelensky doit encore être approuvé par le Parlement ukrainien, connu sous le nom de Rada, et l'ONU doit recevoir une notification officielle. Roman Kostenko, député ukrainien engagé dans la sécurité nationale, a soutenu la décision, la reliant aux besoins stratégiques de défense du pays face à l'offensive russe.
Raisons invoquées
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié ce retrait de "difficile mais nécessaire", soulignant la priorité de défendre le pays contre l'agression russe. La décision a aussi pour but de permettre à l'Ukraine de recourir à toutes les mesures de défense possibles, y compris les mines antipersonnel, pour ralentir les avancées russes.
Réactions internationales
La décision de l’Ukraine s’inscrit dans un contexte où d’autres pays proches, comme les États baltes et la Pologne, ont également annoncé leur retrait de la Convention, ce qui a été critiqué par plusieurs ONG, dont le Comité international de la Croix-Rouge. Ces organisations considèrent ce retrait comme un recul dangereux pour la protection des civils dans les conflits armés. Ces préoccupations soulignent les conséquences humanitaires à long terme des mines antipersonnel, qui persistent souvent après la fin des conflits.