Contexte
Depuis août, les États-Unis ont maintenu une présence militaire dans les Caraïbes, comprenant notamment une demi-douzaine de navires de guerre, présentée par Washington comme une opération de lutte contre le trafic de drogue à destination des États-Unis. Vingt frappes aériennes contre des embarcations identifiées par les autorités américaines comme transportant de la drogue ont entraîné la mort d’au moins 76 personnes au large des côtes vénézuéliennes. Le porte-avions Gerald R. Ford a quitté la base de Rota, en Espagne, pour rejoindre la zone de déploiement américaine dans la région.
Annonce du gouvernement vénézuélien
Le ministère de la Défense vénézuélien, par la voix du ministre Vladimir Padrino López, a annoncé un « déploiement massif » de moyens « terrestres, aériens, navals, fluviaux et de missiles, systèmes d’armes, unités militaires, [et de la] milice bolivarienne ». La chaîne de télévision publique VTV a diffusé des discours d’officiers supérieurs et des images d’exercices dans plusieurs États du pays.
Le président Nicolás Maduro a déclaré que le Venezuela dispose de « force et de pouvoir » pour répondre aux États-Unis et indiqué que, en cas d’attaque, « l’ordre d’opérations, de mobilisation et de combat de tout le peuple vénézuélien serait décrété ».
Positions et allégations
Les autorités vénézuéliennes considèrent les opérations américaines comme un prétexte visant à renverser le gouvernement et à s’emparer des réserves pétrolières du pays. Les autorités américaines présentent leurs actions comme destinées à lutter contre le trafic de drogue.
Des éléments de la présidence américaine mentionnés dans les communications officielles indiquent l’autorisation d’opérations clandestines de la CIA au Venezuela et des déclarations variables quant à la possibilité de frappes sur le territoire vénézuélien, tout en écartant l’idée d’un conflit généralisé.
Observations opérationnelles
Les annonces de déploiements et les communications officielles se sont accompagnées de démonstrations médiatiques et d’exercices. Plusieurs observateurs ont noté que des annonces fortement médiatisées ne se traduisent pas systématiquement par des opérations visibles sur le terrain.
Les déclarations et mouvements militaires signalés par les deux parties ont contribué à une hausse des tensions entre Caracas et Washington.








