Des familles d'enfants ayant porté plainte pour des agressions sexuelles dans le périscolaire à Paris ont demandé une mobilisation totale et transparente et ont réclamé des informations sur le suivi des enquêtes.
Contexte
Depuis plusieurs mois, des signalements d'agressions sexuelles ont été formulés dans des écoles maternelles de la capitale. Le 25 novembre 2025, des familles concernées, représentées par l'avocat Arié Alimi, ont publié un communiqué et ont été reçues par le ministère de la Justice.
Demandes des familles
Dans leur communiqué, les parents ont demandé la fin du silence autour de ces affaires et ont sollicité une réunion avec les services du parquet pour obtenir un état d'avancement des enquêtes et des poursuites envisagées. Ils demandent la création d'une commission parlementaire « capable d'embrasser la dimension systémique de ces violences sexuelles et des maltraitances ». Les familles réclament également des mesures visant à protéger les enfants encore accueillis dans le périscolaire.
Enquêtes et chiffres
Les autorités judiciaires ont indiqué l'ouverture d'enquêtes liées à des agressions sexuelles dans des écoles maternelles. Selon la cheffe du parquet des mineurs de Paris, quinze enquêtes ont été ouvertes en 2025 pour ce type de faits dans des maternelles parisiennes. La mairie a précisé que, en 2025, trente animateurs ont été suspendus, dont seize en raison de suspicions de faits à caractère sexuel, un niveau présenté comme stable par rapport aux deux années précédentes.
Réactions institutionnelles et mesures annoncées
La Ville de Paris a annoncé à la mi-novembre 2025 un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles faites aux enfants dans les écoles, comprenant la création d'un poste de défenseur des enfants et le renforcement de la formation des animateurs périscolaires. Le collectif SOS Périscolaire, créé en 2021, a estimé que ces mesures ne répondaient pas à toutes les attentes des familles et a indiqué avoir reçu environ 400 témoignages sur quatre ans relatifs à des comportements verbaux et physiques inappropriés de la part de membres du périscolaire à Paris et ailleurs.
L'antenne parisienne de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a signalé des difficultés dans le suivi des signalements, un manque de formation, des protocoles jugés flous et des procédures considérées comme lentes. Le 18 novembre 2025, la FCPE Paris a créé une commission intitulée « Agir contre les violences », qui prévoit notamment la mise en place d'un espace de signalement pour toutes les formes de violences subies par les élèves.
Suites demandées et enjeux
Les familles demandent davantage de transparence sur l'instruction des dossiers et la conduite des poursuites. Elles appellent l'État, la Ville, l'Éducation nationale et la justice à coordonner leurs actions pour renforcer la protection des enfants dans les structures périscolaires. Les revendications portent sur l'amélioration de la chaîne de signalement, la formation des personnels et la prévention des violences.








