Contexte et rencontre

Le 1er décembre 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu à l'Élysée par le président français Emmanuel Macron. La rencontre a inclus des échanges avec des négociateurs impliqués dans les discussions sur un plan destiné à mettre fin au conflit en Ukraine.

Participants et modalités des échanges

Les interlocuteurs présents ou reliés par visioconférence comprenaient les négociateurs américains et ukrainiens, notamment Steve Witkoff et Roustem Oumerov, ainsi que plusieurs dirigeants européens. Emmanuel Macron a évoqué une coordination entre États européens et négociateurs. Le président français a également eu un échange téléphonique avec le président des États-Unis sur les conditions d’une paix durable et sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine.

Points à l’ordre du jour

Les discussions ont porté sur plusieurs volets du projet de règlement du conflit : le statut des territoires occupés, les garanties de sécurité, le gel et l’utilisation des actifs russes, la reconstruction de l’Ukraine, et les sanctions. Les responsables ukrainiens ont souligné que la question des territoires devait être tranchée par l’Ukraine elle‑même. Les Européens ont demandé à être associés aux négociations sur les aspects financiers et les garanties de sécurité.

Avancées et positions déclarées

Le négociateur ukrainien a fait état de « progrès significatifs » sur un projet présenté par les États‑Unis, tout en indiquant que des ajustements restaient nécessaires. Emmanuel Macron a salué le rôle de médiation des États‑Unis mais a déclaré qu’il n’existait pas de plan finalisé et que tout accord complet nécessiterait la présence des Européens autour de la table. La Maison Blanche et des responsables américains ont qualifié les discussions de productives ; le président Donald Trump a exprimé un optimisme public sur la possibilité d’un accord.

Situation militaire

Les déclarations intervenues lors de la visite ont été formulées alors que le front connaissait des évolutions. Sur une période récente, les forces russes ont enregistré une progression territoriale notable, chiffrée à environ 701 km² sur un mois, un niveau décrit comme l’un des plus importants depuis la phase initiale du conflit. Les autorités ukrainiennes ont signalé une intensification des frappes de missiles et de drones visant des zones civiles et des infrastructures.

Questions internes ukrainiennes et conséquences politiques

La visite s’est déroulée alors que l’exécutif ukrainien faisait face à un scandale de corruption ayant conduit à la démission du chef de cabinet Andriï Iermak. Les responsables français ont indiqué qu’ils n’entendaient pas donner de leçons à l’Ukraine et ont relevé que des enquêtes et décisions avaient été engagées.

Autres mesures et déplacements

Au cours de son déplacement, Volodymyr Zelensky a visité une usine du groupe Dassault Aviation et a signé une lettre d’intention visant l’acquisition possible d’avions de combat Rafale. Il a également annoncé un déplacement en Irlande. Son épouse, Olena Zelenska, a participé à un événement lié à l’initiative « Bring kids back », initiative qui a permis, selon les autorités, le retour d’environ 2 000 enfants ukrainiens.

Prochaines étapes

Les négociations se sont poursuivies en lien avec des rencontres bilatérales et des échanges entre négociateurs. Un envoyé américain devait rencontrer le président russe dans les jours suivants, et les parties ont indiqué que des travaux supplémentaires étaient nécessaires avant toute finalisation d’un accord. Les dirigeants européens ont qualifié la période à venir de phase importante pour l’évolution des pourparlers.