Introduction
Sur une période d’un mois, de nombreuses communes ont vu se multiplier les annonces de candidatures, les investitures partisanes, la création de collectifs citoyens et les ajustements d’alliances en vue des municipales prévues en mars 2026. Les thématiques récurrentes portent sur la sécurité, les services publics, la mobilité, la transition écologique, la gouvernance et la participation citoyenne. Des évolutions notables apparaissent dans plusieurs grandes villes (Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Strasbourg) ainsi que dans des communes moyennes et rurales, sur fond d’une nouvelle contrainte nationale de parité des listes et d’un contexte budgétaire en discussion au niveau national.
Chronologie détaillée des événements
1er octobre 2025 : annonces de candidatures et de listes — à Besançon, Ludovic Fagaut officialise « Besançon, ville des possibles » ; à Graçay, Adrien Baert se déclare candidat sur une base apolitique ; à Eyguières, Frédéric Durand inaugure un local et expose un projet patrimonial et culturel ; au Fenouiller, Patrick Le Mener présente une liste de 29 personnes. Le calendrier du scrutin (15 et 22 mars) est rappelé.
2 octobre 2025 : mouvements structurants — à Paris, La France insoumise (LFI) prépare une désignation interne et cite plusieurs noms pressentis ; à Marseille, Stéphane Ravier renonce et soutient Franck Allisio, tandis que Martine Vassal consolide des rapprochements à droite ; à Lyon, un comité de soutien à Jean‑Michel Aulas est présenté ; à Grenoble, un sondage local teste des configurations d’union à gauche. Diverses candidatures locales sont signalées (Le Bignon, Tonneins, Cérans‑Foulletourte) et des bilans d’intentions de maires paraissent dans plusieurs territoires.
4 octobre 2025 : série d’annonces locales — à Ségrie, Francis Lépinette se représente ; à Blainville‑sur‑Orne, Mahama Compaoré lance une liste sans étiquette avec l’appui d’un mouvement RIC local ; à Vesoul, Romain Rhuland annonce « Vesoul en mieux » ; à L’Isle‑sur‑la‑Sorgue, le RN soutient Christian Montagard ; à La Penne‑sur‑Huveaune, Stéphane Castérot se déclare ; à Orange, Carole Normani lance « Le Printemps pour Orange » ; à Roanne, Yves Nicolin ouvre son local de campagne.
5 octobre 2025 : panorama local et décisions municipales — focus sur les Alpes du Sud (candidatures contrastées, défections, recompositions) ; à Ajaccio, un mouvement local organise sa campagne ; à Strasbourg, des commerçants formulent des attentes économiques ; à Cahors, le conseil autorise neuf dimanches d’ouverture en 2026 ; à Rouxmesnil‑Bouteilles, lancement de « Votre avenir… nos défis » ; à Levallois‑Perret, l’ancien maire Patrick Balkany sollicite une levée partielle d’inéligibilité avec audience annoncée en novembre. Des médias locaux planifient une couverture régulière des municipales.
8 octobre 2025 : multiples initiatives — à Saint‑Priest, investiture de Kevin Olivares (Reconquête) ; à Sisteron, lancement d’une union de la gauche à fonctionnement participatif ; à Vallet, Jérôme Marchais conduit « Vallet Esprit d’Initiative » ; à Saint‑Malo, le collectif « Voies Communes » désigne un binôme (Céline Yadav / Alain Guillard) ; à Mormant, Saint‑Paterne‑Le Chevain et Brûlon, les maires sortants repartent ; à Blain, un collectif citoyen se présente ; à Stutzheim‑Offenheim, une équipe transversale est constituée ; à Lunéville, Thibault Valois lance « Une alternative pour Lunéville ».
11 octobre 2025 : négociations et sélections — à Rennes, tractations et frictions entre droites et centre ; à Lyon, polémique sur des soutiens issus de l’ex‑RN autour d’une campagne locale ; à Belfort, Bastien Faudot (GRS) officialise sa candidature ; à Auvers‑le‑Hamon, démarche participative pour constituer une liste ; à Sept‑Sorts, publication d’un programme ; à Sète, votation citoyenne désignant Laura Seguin ; à Avignon, Olivier Galzi officialise sa candidature.
13 octobre 2025 : nouvelles listes et investitures — à Chassieu, Stéphane Dante (LR) se déclare ; à Meyrargues, une liste citoyenne issue d’une association locale se structure ; à Entraigues‑sur‑la‑Sorgue et Vedène, candidatures soutenues par le RN ; à Weckolsheim, Arlette Bradat se représente ; à Nice, officialisation d’une liste commune LFI / Viva! distincte d’une autre liste de gauche.
15 octobre 2025 : alliances et chefs de file — à Marseille, les écologistes entérinent une coalition d’union de la gauche dès le 1er tour en excluant LFI (qui prépare une candidature autonome) ; à Nantes, vote écologiste pour une alliance avec la maire sortante Johanna Rolland ; à Strasbourg, LFI désigne Florian Kobryn ; à Dax, Viviane Loumé‑Seixo est proposée comme cheffe de file PS ; à Avignon, publication d’un livre blanc citoyen et proposition d’une charte éthique. Annonces locales à Saint‑Victoret, Longny‑les‑Villages, Montereau, Val‑d’Izé, Heuland, Vieillevigne, Thann ; à Besançon, positionnements politiques internes.
16 octobre 2025 : candidatures et programmes — confirmation de l’investissement PS de Viviane Loumé‑Seixo à Dax ; à Strasbourg, Thibaut Vinci (PRG) appelle à l’union ; annonces à Tavaux, Biarritz (candidature potentielle de Serge Blanco), Sablé‑sur‑Sarthe (Fabrice Brivain), La Haye‑Fouassière, Montoir‑de‑Bretagne, Gruchet‑Saint‑Siméon, Achères, Évreux, Maurecourt, Montigny‑sur‑Loing, Dole ; à Saint‑Malo, le RN désigne Romain Le Goaster ; dynamiques de campagne à Toulouse, Grenoble et Nantes (mesures de gratuité partielle des transports) ; à Paris, débat relancé sur un métro 24 h/24.
24 octobre 2025 : flux d’annonces — à Lauris, lancement d’une liste citoyenne structurée par 13 groupes thématiques ; à Istres, le RN investit Damien Broc ; à Avignon, Paul‑Roger Gontard présente un plan « sécurité et humanité » ; annonces à Robion, Mallemort, Saint‑Victoret (lancement de la campagne de Rémi Marette), Le Pontet (Patrick Suisse), Corbas, La Chapelle‑Biche, Sorèze, Saint‑Pierre‑de‑Mons, Villedieu‑les‑Poêles‑Rouffigny, La Flèche (RN), Bernay, Vertou, Saint‑Malo (Carole Le Bechec présente 18 colistiers), Lège‑Cap‑Ferret (RN), Morières‑lès‑Avignon, Chamonix (Jonas Devouassoux), Strasbourg (RN : Virginie Joron ; LR : réunion publique de J.‑P. Vetter), Gigean (majorité sortante scindée).
25 octobre 2025 : initiatives citoyennes et recompositions — à Sommerau, présentation progressive de la liste « Sommer’hop » ; à Strasbourg, l’association « Nous Strasbourg » organise un cycle de rencontres et adresse une lettre ouverte sur quatre axes ; à Argenteuil, appel à l’union à gauche avec débats internes ; mise à jour des intentions de maires dans le pays de Vitré et ses voisins ; au Croisic, annonce de Jean‑Yves Jégou ; à Saint‑Cyr, constitution d’une liste commune à gauche ; à Lyon, soutien public de l’écologiste Alain Giordano à J.‑M. Aulas ; à Challes‑les‑Eaux, lancement d’un collectif citoyen ; à Salleboeuf, relance d’une liste d’opposition.
26 octobre 2025 : candidatures et contexte financier — à La Baule, Laëtitia Sibillotte‑English (opposition) se déclare face au maire sortant ; à Royan, LFI revendique une place éligible au sein d’une union de la gauche et une réunion de négociation est fixée au 3 novembre ; contexte institutionnel tendu à Bouzigues (budgets 2023‑2025, délégations retirées au maire, démissions) ; à L’Isle‑sur‑la‑Sorgue, le collectif Peps présente Christophe Baudet ; à Vandœuvre‑lès‑Nancy, campagnes en préparation ; au plan national, premières lectures budgétaires avec adoption de mesures fiscales (crédit d’impôt Ehpad, ajustements sur pensions alimentaires et heures supplémentaires) et abandon du gel du barème de l’IR.
27 octobre 2025 : partis et parité — le RN annonce des têtes de liste à Thonon‑les‑Bains et Sablé‑sur‑Sarthe ; à Lyon, nouveaux soutiens de mouvements de gauche à Grégory Doucet ; à Bordeaux, ralliements et rivalités à droite et au centre ; ralliement local à Argentan ; annonces de listes à Divatte‑sur‑Loire, Aiglun, Saint‑Brice, Corps‑Nuds, Vallons‑de‑l’Erdre, Fontaine ; à Marseille, organisation interne des écologistes (comité de campagne) ; réunions thématiques à L’Arbresle ; rappel statistique de la représentation des femmes élues et mention de la loi du 21 mai 2025 étendant la parité des listes à toutes les communes.
31 octobre 2025 : confirmations et nouvelles listes — annonces et confirmations à Maisdon‑sur‑Sèvre (Stéphanie Sourisseau), Brix (Sophie Buhot), Gommenec’h (Gilles Eeckhoudt), Durtal (Stéphanie Gohier), Saint‑Biez‑en‑Belin (Audrey Massot‑Granger), Neuvillette‑en‑Charnie (Jean‑Paul Brochard), Petit‑Caux (Annabelle Jacob), Terres‑de‑Bord (investiture RN de Jean‑Félix Wawrzyniak), Saint‑Fons (Michèle Edery), Embrun (Chantal Eyméoud), Saint‑Pierre‑de‑Mézoargues (Laurie Pons). À Nantes, le PRG confirme son soutien à Johanna Rolland. À Paris, Renaissance investit Pierre‑Yves Bournazel, suscitant des réactions internes. À Marseille, Franck Allisio propose un débat public aux autres candidats de droite.
Évolutions et précisions
Plusieurs cas illustrent des confirmations successives ou des ajustements d’alliances : Dax (Viviane Loumé‑Seixo proposée puis confirmée comme cheffe de file PS), Nantes (alliance EELV‑PS puis soutien additionnel du PRG), Strasbourg (pluralité de désignations et mobilisation citoyenne), Marseille (rapprochements internes à droite et coalition écologiste sans LFI), Saint‑Malo (coexistence de listes citoyennes, de gauche et du RN), L’Isle‑sur‑la‑Sorgue (conflit entre candidatures RN et collectif local) et Paris (préparations LFI, débats locaux, investiture Renaissance). Ces évolutions relèvent de précisions, de ralliements et d’investitures complémentaires.
Concordances et divergences
Les thèmes partagés incluent la sécurité, les services publics et la santé, la mobilité, la transition écologique, la gestion financière et la participation citoyenne. Les procédures de construction des listes varient (votations citoyennes, ateliers, réunions publiques). Les divergences portent principalement sur les configurations d’alliances à gauche, les stratégies de la droite et du centre, l’adhésion à la réforme de la parité dans les petites communes, et des situations de gouvernance locales tendues (ex. Bouzigues).
Implications potentielles
La généralisation de la parité des listes pourrait modifier les équilibres des conseils municipaux, en particulier dans les petites communes confrontées à la constitution d’équipes complètes. La multiplication de listes proches idéologiquement risque de fragmenter les voix au premier tour et d’influer sur les négociations d’entre‑deux tours. Les thèmes structurants (sécurité, finances locales, services publics) pourraient orienter les priorités budgétaires et les arbitrages d’aménagement. Enfin, les mesures fiscales nationales en discussion peuvent peser sur les discours de campagne concernant le pouvoir d’achat et le financement local.
Conclusion
Le mois observé révèle une phase d’intense pré‑campagne, marquée par l’officialisation de nombreuses candidatures, des investitures progressives, la montée de collectifs citoyens et des recompositions d’alliances. Les grandes agglomérations structurent des lignes de clivage (alliances, place de LFI, positionnements à droite et au centre) tandis que les communes moyennes et rurales mettent l’accent sur des priorités concrètes (santé, voirie, sécurité, transitions). Le nouvel impératif de parité et le contexte budgétaire national constituent des paramètres transversaux. La période à venir devrait voir se préciser listes et programmes, ainsi que les rapprochements ou maintiens d’autonomie annoncés au cours de ce mois.










































