Contexte de l'audition
Pierre-Édouard Stérin, fondateur de l'entreprise de coffrets cadeaux Smartbox et milliardaire conservateur, a été convoqué par une commission d'enquête de l'Assemblée nationale française portant sur l'organisation des élections en France. Toutefois, il ne s'est pas présenté à deux reprises, ce qui a conduit à des mesures légales et à une attention accrue sur ses activités politiques.
Absence et réaction des députés
Le 20 mai, après une première convocation manquée, Pierre-Édouard Stérin a de nouveau été absent à l'audition prévue. Le président de la commission d'enquête, Thomas Cazenave, a annoncé qu'il saisirait la justice pour non-respect d'une obligation légale. En France, refuser de comparaître devant une commission d'enquête peut entraîner jusqu'à deux ans d'emprisonnement et une amende de 7 500 euros. Malgré l'engagement du ministère de l'Intérieur à assurer sa sécurité pour se rendre à l'Assemblée nationale, Stérin avait demandé à être entendu par visioconférence en raison des menaces de mort qu'il aurait reçues.
Contexte du projet "Périclès"
Stérin est à l'origine d'un projet politique nommé "Périclès", un acronyme pour "Patriotes enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens, souverainistes". Ce projet vise à promouvoir des idées conservatrices et souverainistes en France. Par l'intermédiaire de son fonds d'investissement, Otium Capital, Stérin prévoit d'injecter des centaines de millions d'euros dans divers projets politiques et sociaux au cours des prochaines années.
Réactions et implications
Le directeur général de Périclès, Arnaud Rérolle, a déjà témoigné devant la commission, définissant la structure comme une "pépinière de projets métapolitiques". Le refus de Pierre-Édouard Stérin de se conformer aux convocations renforce les critiques sur son influence politique potentielle et sur les enjeux liés au financement des mouvements conservateurs en France. Cette affaire met en avant les tensions entre les institutions républicaines et les nouveaux acteurs politiques utilisant leur fortune pour influencer la gouvernance et les discours politiques du pays.