Contexte de l'affaire Cambridge Analytica
L'affaire Cambridge Analytica concerne une fuite massive de données personnelles survenue en 2016. Cambridge Analytica, un cabinet de conseil britannique, a obtenu sans autorisation et à l'insu des utilisateurs, des données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook. Ces données ont ensuite été utilisées pour le ciblage politique durant des événements tels que la campagne électorale américaine de 2016 et le référendum du Brexit.
Procédure judiciaire et accusations
En 2018, en réponse à l'éclatement du scandale, des actionnaires de Facebook, devenu depuis Meta, ont entamé des poursuites judiciaires aux États-Unis. Ils ont accusé Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, et d'autres dirigeants du groupe, de négligence dans la gestion des données personnelles. Parmi les autres personnes mises en cause, on trouve Sheryl Sandberg, ancienne numéro deux de Facebook, Marc Andreessen, un administrateur influent dans le secteur technologique, ainsi que Peter Thiel, entrepreneur et investisseur, et Jeffrey Zients, ancien directeur de cabinet du gouvernement américain.
Les actions judiciaires retenaient également des soupçons de délit d'initiés. Cependant, Meta en tant que personne morale n'était pas poursuivi.
Réclamation et amendes
Les actionnaires, organisés en action de groupe, réclamaient plus de huit milliards de dollars en dommages et intérêts. Cette somme était calculée en prenant en compte les amendes précédemment payées par Facebook dans le cadre de poursuites liées à l'affaire Cambridge Analytica, ainsi que divers frais judiciaires.
En parallèle, la Federal Trade Commission des États-Unis avait déclenché une procédure aboutissant à une amende record de cinq milliards de dollars. Cette amende sanctionnait notamment une violation d'un accord passé en 2012 avec le gouvernement, lequel interdisait à Facebook de laisser des tiers accéder aux données des utilisateurs sans autorisation préalable.
L'accord pour éviter un procès
Pour éviter un procès prévu devant un tribunal de Wilmington dans le Delaware, Mark Zuckerberg et les autres personnes concernées ont conclu un accord avec les actionnaires. Cet accord a été rapporté au lendemain de l'ouverture des débats judiciaires, et a pour effet d'éviter une apparition publique des intéressés devant le tribunal. Le montant de l'accord n'a pas été révélé. Seul Jeffrey Zients avait témoigné lors de l'ouverture du procès.








