Contexte Général
L'affaire Bétharram implique des accusations de violences et d'agressions sexuelles au sein du collège-lycée de Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques. Cet établissement a été le centre de plusieurs allégations au cours des années, notamment lorsque plusieurs enfants de François Bayrou, actuel Premier ministre et ancien ministre de l'Éducation nationale (1993-1997), y étaient scolarisés.
Audition de François Bayrou
Le 14 mai, la commission d'enquête parlementaire sur les violences et les contrôles de l'État dans les établissements scolaires doit entendre François Bayrou. Cette commission a été mise en place pour examiner les modalités de contrôle étatique et la prévention des violences dans des établissements scolaires, à la suite des révélations concernant l'établissement Bétharram.
François Bayrou est appelé à témoigner en raison de ses fonctions passées en tant que ministre de l'Éducation nationale. La gauche l'accuse d'avoir menti sur sa connaissance préalable des infractions survenues à Bétharram, mais Bayrou conteste ces allégations, les qualifiant de "polémiques artificielles". Il maintient n'être jamais intervenu dans cette affaire, ni de près ni de loin.
Témoignages Contestés
Lors des dernières auditions, un ancien gendarme a répété qu'un magistrat lui aurait parlé d'une « intervention » de François Bayrou lors d'une enquête en 1998 sur des accusations de viol contre un religieux de l'établissement. Selon Paul Vannier, co-rapporteur de la commission, ces propos seraient en contradiction avec ceux de François Bayrou.
Réactions et Implications
La commission d'enquête a aussi exprimé le souhait d'auditionner d'autres figures liées à l'éducation nationale, y compris Elisabeth Borne, l'actuelle ministre, ainsi que ses prédécesseurs tels que Nicole Belloubet, Pap N'Diaye, et Jean-Michel Blanquer. L'objectif est d'explorer la réponse institutionnelle aux violences qui auraient pu se produire dans des établissements privés sous contrat, qu'ils considèrent n’avoir pas été inspectés de manière adéquate.
Conclusion
L'audition de François Bayrou par la commission d'enquête représente une étape clé dans la clarification des événements et des responsabilités dans l'affaire Bétharram. Les débats autour de cette audition soulignent la complexité des implications politiques et administratives des gestes de prévention et de surveillance dans les institutions éducatives françaises.