Contexte de l'affaire Penelope Fillon
L'affaire des emplois fictifs impliquant François Fillon, ancien Premier ministre français, a débuté en janvier 2017, déclenchée par les révélations du journal Le Canard enchaîné. Ces révélations concernaient un possible détournement de fonds publics par Fillon, par le biais de salaires versés à sa femme, Penelope Fillon, pour des emplois supposément fictifs en tant qu'assistante parlementaire.
Les Jugements antérieurs
Le 9 mai 2022, la Cour d'appel de Paris avait condamné François Fillon à quatre ans d'emprisonnement, dont un an ferme avec port d'un bracelet électronique, et à une amende de 375 000 euros. De plus, une peine d'inéligibilité de dix ans avait été prononcée. Son épouse, Penelope Fillon, avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis et à payer une amende similaire. Marc Joulaud, leur ex-suppléant, avait reçu une peine de trois ans de prison avec sursis. Ensemble, les prévenus avaient été tenus de verser environ 800 000 euros de dommages et intérêts à l'Assemblée nationale. Cependant, la Cour de cassation avait estimé que la motivation de la partie fermée de la peine pour François Fillon n'était pas suffisamment justifiée, demandant ainsi la révision de la peine.
Réquisitions et Audiences en 2025
En avril 2025, lors d'une nouvelle audience devant la Cour d'appel de Paris, l'avocat général a requis une peine de quatre ans de prison intégralement avec sursis pour François Fillon, confirmant l'amende de 375 000 euros et l'inéligibilité de dix ans, tout en écartant l'année de prison ferme initialement décidée. Cette décision fait suite à la conclusion définitive d'une culpabilité pour détournement de fonds publics, établie depuis 2024.
François Fillon a exprimé sa perception de « blessure morale » concernant l'inéligibilité, tout en exprimant qu'il ne prévoyait pas de retour en politique. Il a indiqué ressentir avoir été traité de manière « particulière » en raison de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017.
Conséquences et Suites Judiciaires
Cette affaire a compromis la carrière politique de Fillon, le menant à l'élimination lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2017. En parallèle, d'autres enquêtes ont été initiées, notamment sur le remboursement de 70 000 euros relatifs au salaire et aux cotisations sociales d'un ex-assistant parlementaire, Maël Renouard. Cette régularisation avait permis la clôture de l'enquête sans suite.
Conclusion
La décision finale sur la peine de François Fillon est attendue pour le 17 juin. Cette affaire demeure emblématique des enjeux légaux et éthiques entourant la transparence et l'intégrité dans la gestion des fonds publics par les élus français.