Contexte de l'incident
Le 23 juillet, un groupe d'adolescents français de confession juive participant à une colonie de vacances organisée par l'association Club Kineret a été débarqué d'un avion de la compagnie espagnole Vueling à l'aéroport de Valence, alors qu'il s’apprêtait à rejoindre Paris-Orly. L'incident a rapidement suscité des réactions de la part des autorités françaises et espagnoles.
Version des faits selon Vueling
Dans plusieurs communiqués publiés après l'événement, la compagnie aérienne Vueling a indiqué que le débarquement du groupe était motivé par des raisons de sécurité. Selon la compagnie, les adolescents auraient présenté un comportement jugé inapproprié et conflictuels, comprenant la manipulation d'équipements de sécurité tels que les masques à oxygène et les gilets de sauvetage, ainsi que le retrait d'un cylindre d'oxygène haute pression. Vueling a précisé que de tels actes représentaient un risque élevé pour l'intégrité du vol, des passagers et de l’équipage, justifiant le recours à la Guardia Civil après plusieurs avertissements adressés par l’équipage.
Positions de l'organisateur et du gouvernement français
L'organisateur de la colonie, Club Kineret, a contesté la justification avancée par la compagnie aérienne, affirmant que les adolescents avaient été débarqués sans motif valable. L'association a également annoncé son intention de porter plainte contre Vueling pour violence physique, psychologique et discrimination fondée sur la religion. Elle met en avant le témoignage de l’accompagnatrice du groupe, qui fait état d’un usage excessif de la force par les forces de l'ordre espagnoles lors de l’évacuation, ayant occasionné une incapacité temporaire de travail de 15 jours. Ce témoignage aurait, selon les ministres français, été corroboré par d'autres passagers présents à bord.
Propos du ministre espagnol des Transports et réactions diplomatiques
Peu après l'incident, Oscar Puente, ministre des Transports espagnol, a publié sur le réseau social X un message désignant les adolescents comme « des gamins israéliens » et critiquant par ailleurs la droite espagnole pour son absence de soutien à la compagnie aérienne. Cette publication, supprimée ultérieurement, a été condamnée par le gouvernement français. Benjamin Haddad, ministre chargé de l’Europe, et Aurore Bergé, ministre de la Lutte contre les discriminations, ont dénoncé l’assimilation faite entre des enfants français de confession juive et des citoyens israéliens, estimant que cela ne saurait constituer une justification à l’incident.
Le ministre français des Affaires étrangères a également contacté la direction de Vueling afin d’obtenir des explications sur les conditions du débarquement.
Témoignages et suites de l’affaire
Les versions des événements divergent. La compagnie Vueling affirme disposer également de témoignages de passagers corroborant sa version des faits. Face à cette situation, le volet judiciaire reste ouvert : l'association Club Kineret a indiqué son intention de poursuivre la compagnie devant la justice. Une enquête interne a été ouverte par Vueling pour déterminer les circonstances exactes de l’incident.








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