Contexte et profil
Alice Weidel, figure proéminente de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), se distingue par son profil atypique dans les cercles de l'extrême droite. Née en Allemagne de l'Ouest, elle réside actuellement en Suisse avec sa partenaire d'origine sri-lankaise. Elle maîtrise le mandarin et possède une expérience professionnelle et internationale significative, ayant vécu en Chine et aux États-Unis.
À 45 ans, mère de deux enfants adoptés, elle a été désignée candidate à la chancellerie pour les élections législatives prévues le 23 février. Son parcours professionnel inclut un passage par Goldman Sachs et une affiliation antérieure avec le Parti libéral-démocrate (FDP). Elle se revendique de Margaret Thatcher, connue pour ses politiques économiques libérales radicales au Royaume-Uni.
Rôle et stratégie politique
Malgré une position marginalisée de l'AfD, un parti aux positions anti-système, anti-migrants et pro-russes sans perspective actuelle de coalition gouvernementale, Weidel demeure la figure phare de la campagne. Elle est perçue par certains comme un « écran de fumée » pour des accusations plus profondes de misogynie, homophobie et racisme, qui persistent.
Qualifiée de « femme de tête » par l'AfD, sa position est renforcée par le soutien d'Elon Musk, acteur influent, qui a accueilli un débat en direct avec elle, lui assurant une visibilité accrue.
Évolution idéologique
Initialement liée à l'aile modérée de l'AfD, Weidel a progressivement adopté des positions plus radicales, influencée par l'aile identitaire du parti dirigée par Björn Höcke. Sa radicalisation s'illustre par des discours controversés, marqués par des propos révisionnistes sur la Seconde Guerre mondiale, notamment lors du congrès de l'AfD à Riesa.
Comparaison et perspectives
Comparée à Marine Le Pen et Giorgia Meloni, Weidel est moins expérimentée politiquement. Contrairement à la stratégie de "dédiabolisation" pratiquée par le Rassemblement National en France, l’AfD persiste dans une voie clairement anti-système, se démarquant de manière intentionnelle de ses homologues européens.
