Contexte et Objectif du Rapport
Un rapport commandé par le gouvernement français et examiné en Conseil de défense le 21 mai 2025 a attiré l'attention sur la menace supposée des Frères musulmans. Cette organisation, fondée en 1928 en Égypte, est associée à un projet d'islam politique conservateur. En France, elle est identifiée principalement à travers l'association 'Musulmans de France', anciennement connue sous le nom de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Principales Conclusions du Rapport
Le rapport met l'accent sur ce qu'il appelle un islamisme "par le bas", suggérant que l'islamisme politique se diffuse principalement à l'échelle locale, notamment via les municipalités. Il décrit une stratégie d'entrisme et de 'rigorisation' religieuse présumée, visant à infiltrer progressivement les structures sociétales françaises pour influencer les règles locales et nationales, en particulier en matière de laïcité et d'égalité des sexes.
Il est estimé que 139 lieux de culte en France sont directement affiliés à 'Musulmans de France', avec 68 supplémentaires jugés proches de cette fédération. Cela représenterait environ 7% des mosquées en France, avec une fréquentation de 91 000 fidèles en moyenne le vendredi.
Menaces et préoccupations
Bien que le rapport n'indique pas de preuves récentes d'une volonté d'établir un État islamique en France, il met en garde contre les risques d'une atteinte au tissu associatif et aux institutions républicaines, et plus largement à la cohésion nationale. Les Frères musulmans et leurs sympathisants seraient engagés dans la constitution de "réseaux œuvrant au repli communautaire et à l'édification d'écosystèmes islamistes".
L'éducation est perçue comme une priorité pour le mouvement, avec une "rigorisation de la pratique religieuse" observée notamment par une augmentation du nombre de jeunes filles portant une abaya et du voile, phénomène affectant même les très jeunes enfants.
Réponses et Perspectives Gouvernementales
En réponse à ces conclusions, le gouvernement envisage des mesures pour contrer cette influence, y compris une éventuelle nouvelle loi sur le séparatisme et l'interdiction du voile pour les mineures de moins de 15 ans. Il est également proposé de renforcer une sensibilisation publique et de renouveler le discours laïque, accompagnés de mesures positives pour la communauté musulmane, comme des adaptations dans la réglementation funéraire et le renforcement de l'apprentissage de l'arabe dans les écoles.
En conclusion, le rapport invite à une vigilance accrue à l'approche des élections municipales de 2026, où un renforcement de ces dynamiques pourrait être tenté.