Contexte humanitaire à Gaza
Plusieurs capitales européennes, dont Paris, Londres et Berlin, ont publié un communiqué exhortant à mettre un terme immédiat à la situation humanitaire préoccupante dans la bande de Gaza. Cette déclaration intervient alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) et de nombreuses organisations des Nations unies et non gouvernementales signalent une forte augmentation de la malnutrition parmi la population, en particulier chez les femmes et les enfants.
Blocus et accès à l'aide humanitaire
Depuis début mars, Israël a instauré un blocus total sur la bande de Gaza, qui a été partiellement assoupli à la fin du mois de mai. Ce blocus a conduit à des pénuries importantes de nourriture, de médicaments et de carburant. Selon les rapports du PAM, environ un tiers de la population de Gaza ne mange pas pendant plusieurs jours consécutifs. Le PAM précise également que 90 000 femmes et enfants nécessitent un traitement urgent pour malnutrition.
En réaction à ces constats, les trois capitales européennes ont appelé Israël à lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide humanitaire. Cette position est soutenue par l’Italie, dont le ministre des Affaires étrangères s'est opposé publiquement à la poursuite des pénuries et des violences.
Conséquences médicales et sanitaires
Les données collectées par Médecins Sans Frontières (MSF) indiquent qu’un quart des enfants de six mois à cinq ans, ainsi que des femmes enceintes et allaitantes, examinés récemment dans les installations de l’ONG, présentent des signes de malnutrition. Les inquiétudes portent particulièrement sur la santé des enfants en raison de la pénurie croissante de denrées alimentaires et de produits essentiels.
Positions diplomatiques et demandes politiques
Le communiqué conjoint des gouvernements français, britannique et allemand précise qu’Israël doit respecter ses obligations de droit international humanitaire. Les trois pays appellent à la conclusion immédiate d’un cessez-le-feu et à la fin des hostilités après plusieurs mois de conflit. Ils réitèrent également leur demande de libération des otages israéliens retenus à Gaza et au désarmement du mouvement Hamas.
Les trois pays s’opposent fermement à toute tentative d’annexion ou d’imposition de souveraineté israélienne sur les territoires palestiniens occupés. Ils soulignent que les menaces d’annexion, l’extension des colonies et les actes de violence compromettent la perspective d'une solution négociée basée sur la coexistence de deux États.
Évolutions diplomatiques et perspectives de reconnaissance
Des discussions d'urgence entre les chefs d'État français, britannique et allemand ont eu lieu, sans précision sur l’ordre de publication du communiqué par rapport à ces entretiens. Le Premier ministre britannique a réaffirmé que la reconnaissance d'un État palestinien devait s’inscrire dans un processus visant à une solution durable, alors que la France a annoncé son intention de soutenir la reconnaissance lors d'une prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Bilan humain du conflit
Selon des sources officielles reprises par l’AFP, l’attaque du 7 octobre du Hamas a causé 1 219 morts en Israël, principalement parmi les civils, et 49 otages sont toujours détenus à Gaza. D’après le ministère de la Santé à Gaza, les opérations de représailles israéliennes ont entraîné 59 676 décès, majoritairement civils, ces chiffres étant jugés fiables par l’ONU.