Situation générale du conflit
Depuis plusieurs jours, des affrontements opposent la Thaïlande et le Cambodge le long de leur frontière commune, une zone marquée par des différends territoriaux. Le conflit a conduit au déploiement de chars, d’avions de combat et de troupes au sol. Des frappes aériennes et des tirs d’artillerie se sont intensifiés, aboutissant à une situation humanitaire tendue.
Conséquences humaines et déplacements de population
Depuis le début des hostilités, au moins 34 personnes sont décédées et environ 200 000 habitants ont été déplacés. La zone touchée concerne une frontière rurale d’environ 800 kilomètres, caractérisée par des plantations de caoutchouc et de rizières. Malgré cette situation, de nombreux habitants refusent de quitter leur domicile, même dans les zones classées à haut risque.
Refus d’évacuation : motivations et témoignages
Certains résidents, tels que Samuan Niratpai, un fermier de 53 ans vivant dans la province thaïlandaise de Surin, restent sur place afin de veiller sur leurs animaux et propriétés. Malgré le départ de sa famille vers Bangkok, Samuan demeure auprès de ses buffles, poulets et chiens, indiquant ne pas pouvoir les abandonner.
En zone cambodgienne, Soeung Chhivling poursuit l’activité de son restaurant près de la frontière, préparant de la nourriture pour les militaires et les soignants, bien qu’elle exprime des craintes personnelles face à la situation.
Du côté thaïlandais, le co-chef du village de Baan Bu An Nong, Keng Pitonam, insiste sur sa responsabilité envers la communauté et le bétail local, tout en signalant que le village est désigné comme "zone rouge". Un moine local, non nommé, ajoute qu’il juge nécessaire de rester pour apporter un soutien moral à ceux qui restent.
Des bénévoles tels que Sutian Phiewchan restent également mobilisés pour défendre les habitants et leurs biens, indiquant que la peur et l’insomnie concernent la majorité de ceux qui demeurent dans la région.
Initiatives de secours et discussions diplomatiques
Des centres de dons et de secours se sont constitués localement, notamment dans certains temples. Certains lieux, comme le campus universitaire Surindra Rajabhat dans la province de Surin, servent d’hébergement temporaire aux personnes déplacées.
La Thaïlande a annoncé que des discussions de paix seraient organisées à court terme en Malaisie avec des représentants cambodgiens, dans le but de parvenir à une désescalade des combats à la frontière.
Conclusion
Le conflit frontalier continue de provoquer des déplacements massifs et des pertes humaines. Malgré les risques, une partie de la population affectée fait le choix de rester auprès de ses habitations, en raison de liens sociaux, professionnels ou communautaires. Des efforts diplomatiques sont annoncés pour mettre fin aux affrontements et stabiliser la région.