Contexte et Déroulement de l'Initiative
Le 16 mai 2025, une initiative citoyenne européenne (ICE) a atteint un seuil significatif, recueillant un million de signatures à travers les 27 États membres de l'Union Européenne pour demander l'interdiction des thérapies de conversion. Ces "thérapies" prétendent modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, assimilant faussement des identités telles que l'homosexualité à des maladies. Elles incluent des pratiques controversées et parfois violentes, telles que les exorcismes, les stages coercitifs et les électrochocs, qui entraînent des séquelles psychologiques et physiques durables sur leurs victimes, souvent jeunes.
Implication et Soutien
L'initiative a été soutenue par de nombreuses personnalités influentes, notamment des artistes tels qu'Angèle et des figures politiques comme Gabriel Attal. En France, qui a représenté une part importante des signataires, l'engagement était particulièrement fort, accumulant plus de la moitié des signatures collectées au niveau européen.
État Juridique Actuel
Bien que cette pétition ne soit pas contraignante, la Commission européenne est tenue de répondre formellement à cette sollicitation. Actuellement, les thérapies de conversion ne sont interdites que dans huit pays de l'UE : la France, la Belgique, Chypre, l'Allemagne, Malte, le Portugal, l'Espagne et la Grèce.
Étapes Suivantes
Les autorités nationales des différents États membres doivent vérifier et valider les signatures. Une fois cette vérification terminée, la Commission européenne disposera de six mois pour publier ses conclusions et proposer, ou non, de nouvelles législations relatives à l'interdiction de ces pratiques. Il est possible que des auditions publiques soient tenues au Parlement européen pour discuter plus en profondeur de ce sujet.
Perspectives Futures
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déjà mandaté la commissaire en charge de l'égalité pour développer une stratégie post-2025 concernant l'égalité des personnes LGBTQI+, qui pourrait inclure l'interdiction des thérapies de conversion. Ce processus s'inscrit plus largement dans les efforts visant à promouvoir les droits et l'égalité au sein de l'Union Européenne.