Faits principaux
Les autorités saoudiennes ont exécuté 340 personnes depuis le début de l'année, selon un décompte fondé sur des annonces officielles. Ce total dépasse le nombre d'exécutions enregistré l'année précédente, qui s'élevait à 338.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé l'exécution de trois ressortissants saoudiens condamnés pour le meurtre d'un ressortissant soudanais à La Mecque, ce qui a porté le total communiqué à 340.
Données comparatives et enregistrement historique
Plusieurs organisations internationales qui consignent les exécutions dans la monarchie depuis les années 1990 indiquent que le nombre d'exécutions enregistré cette année constitue le niveau le plus élevé depuis le début de leurs séries de données publiques. Le royaume figure ainsi parmi les pays qui ont procédé au plus grand nombre d'exécutions dans la période récente.
Exécutions liées aux stupéfiants
Selon les comptages publics, 232 des exécutions depuis le début de l'année sont liées à des affaires de drogue. Les autorités ont mené, depuis 2023, une campagne nationale contre le trafic de stupéfiants et la consommation de captagon, une amphétamine signalée comme répandue dans plusieurs pays de la région. En 2024, 117 personnes avaient été exécutées pour des infractions liées aux stupéfiants.
Les personnes de nationalité étrangère ont été particulièrement concernées par ces exécutions : 193 étrangers ont été exécutés cette année, dont 182 pour des affaires de drogue, d'après les données publiques disponibles. Les chiffres pour les années précédentes étaient plus bas, selon les mêmes séries de données.
Exécutions pour terrorisme et autres motifs
Les exécutions pour des motifs liés au terrorisme s'élèvent à 36 pour l'année en cours. Des organisations de défense des droits de l'homme ont indiqué que ce total inclut deux personnes qui auraient été mineures au moment des faits, soulevant des réserves quant à la conformité avec les normes internationales.
Réactions et positions déclarées
Des organisations de défense des droits humains ont rappelé que le droit international recommande de réserver la peine de mort aux cas d'homicide volontaire et ont exprimé des préoccupations concernant les procès, l'accès à une représentation adéquate et l'usage de la peine capitale pour des infractions liées aux stupéfiants.
Les autorités saoudiennes maintiennent que la peine capitale demeure un instrument de maintien de l'ordre public et qu'elle est appliquée après épuisement des voies de recours prévues par la procédure judiciaire.
Contexte international
L'application de la peine de mort en Arabie saoudite intervient dans un contexte de critiques internationales sur la situation des droits humains. Ces critiques s'inscrivent dans une série d'événements antérieurs ayant suscité une attention diplomatique et médiatique, et alimentent les échanges entre responsables saoudiens et acteurs internationaux.








