Arrestation lors d'une cérémonie
Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix, a été interpellée lors d'une cérémonie en hommage à l'avocat Khosrow Alikordi, retrouvé mort début décembre. L'arrestation a eu lieu à Mashhad, dans l'est de l'Iran. Selon le procureur de Mashhad, Hassan Hemmatifar, 38 personnes ont été arrêtées lors de cet événement, dont Narges Mohammadi et la militante Sepideh Gholian. Le frère de Khosrow Alikordi, Javad, a également été interpellé plus tard dans la journée.
Allégations de violences et soins médicaux
Le comité de soutien de Narges Mohammadi a indiqué qu'elle était « souffrante » et qu'elle avait été conduite à deux reprises aux urgences depuis son arrestation. D'après le comité, lors d'un bref appel téléphonique, elle a déclaré avoir reçu « des coups de matraque violents et répétés à la tête et au cou ». Ces éléments ont été publiés sur le réseau social X par le comité.
Son frère Hamid, installé en Norvège, a confirmé le bref appel avec la famille et précisé que, selon lui, elle n'était pas hospitalisée au moment de l'échange mais qu'elle restait en détention. Le comité a également indiqué qu'un examen médical avait eu lieu en lien avec ces blessures présumées.
Accusations et position des autorités
Le comité de soutien affirme que Narges Mohammadi a été informée d'une accusation de « coopération avec le gouvernement israélien ». Les autorités iraniennes n'avaient pas confirmé publiquement ces accusations au moment des déclarations relayées par le comité. Aucune précision officielle sur le service de sécurité responsable de sa détention n'avait été fournie.
Réactions et appels à la libération
Un collectif de militants et de personnalités, incluant des cinéastes tels que Jafar Panahi et Mohammad Rassoulof, a demandé la libération immédiate et inconditionnelle de Narges Mohammadi et des autres personnes arrêtées. Ces voix dénoncent une répression des opinions civiles et remettent en cause les motifs avancés, qualifiant les poursuites de manœuvres pour étouffer la dissidence.
Contexte et antécédents
Narges Mohammadi a été détenue à plusieurs reprises par les autorités iraniennes pour son activisme en faveur des droits humains. Sa dernière arrestation avant celle-ci remontait à novembre 2021. En décembre 2024, elle avait bénéficié d'une permission de sortie temporaire pour raisons de santé, notamment des problèmes pulmonaires. Le comité de soutien et les proches continuent de communiquer sur son état et les démarches engagées auprès des autorités compétentes.








