Contexte et évènements principaux
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a été arrêté le 15 janvier 2025, marquant une première dans l’histoire politique de la Corée du Sud. L'arrestation est survenue à la suite d'une tentative échouée d'imposer la loi martiale le 3 décembre 2024. Cette initiative avait suscité une vive controverse et plongé le pays dans une crise politique sans précédent. Yoon Suk-yeol, ancien procureur devenu président, avait justifié cette déclaration de loi martiale par la nécessité de contrer des forces communistes présumées et de protéger l'État.
Les enquêteurs du Bureau anti-corruption (CIO), accompagnés de la police, ont procédé à l'arrestation du président dans sa résidence à Séoul, après avoir surmonté des obstacles physiques et la résistance de ses partisans. Cette action judiciaire a suivi plusieurs convocations ignorées par M. Yoon, qui faisait également l'objet d'une enquête pour insurrection, un crime passible de la peine de mort en Corée du Sud.
La procédure judiciaire et les réactions
L'arrestation de Yoon Suk-yeol a été vivement accueillie par diverses factions politiques. Park Chan-dae, représentant du Parti démocrate, a décrit cette étape comme un « premier pas vers le rétablissement de l'ordre ». À l'inverse, Kweon Seong-dong, du Parti du pouvoir au peuple (PPP), a qualifié le mandat d'arrêt de "déloyal et illégal".
Malgré sa suspension, Yoon Suk-yeol reste officiellement président jusqu'à ce que la Cour constitutionnelle rende son verdict final sur sa destitution, prévue pour juin 2025. Le président n'a pas reconnu la légitimité de l'enquête tout en coopérant pour éviter des confrontations violentes, comme il l’a exprimé à travers un message vidéo.
Conséquences sociales et politiques
L'arrestation a suscité des manifestations à Séoul, où des milliers de partisans de Yoon ont exprimé leur colère, parallèlement à des heurts avec les forces de l'ordre. Certaines manifestations ont dégénéré, comme l'immolation par le feu d'un partisan devant les bureaux du CIO. Les slogans portés par les manifestants ont souvent inclus des critiques concernant la transparence et la légitimité des processus électoraux en Corée du Sud.
Le gouvernement et les autorités judiciaires continuent de naviguer à travers cette période instable, alors que l'économie sud-coréenne ressent les répercussions de cette crise politique majeure.