Résumé
Le 6 septembre 2025, un rassemblement de soutien à Palestine Action s'est tenu devant le Parlement britannique à Londres. La Metropolitan Police a procédé à de nombreuses interpellations liées à ce rassemblement ainsi qu'à d'autres mobilisations pro‑palestiniennes organisées la même journée.
Déroulement du rassemblement
Le rassemblement principal, organisé par le groupe Defend Our Juries, a réuni des manifestants exprimant leur soutien à Palestine Action et leur opposition aux opérations militaires à Gaza. Selon la police, une marche distincte a rassemblé plus de 20 000 personnes ; d'autres rassemblements ont également eu lieu dans la capitale.
La Metropolitan Police a déployé plus de 2 500 agents pour encadrer l'ensemble des mobilisations de la journée. Des tensions sont survenues lors du rassemblement organisé par Defend Our Juries, notamment lorsque des participants ont tenté d'empêcher des interpellations.
Bilan des interpellations
Les autorités ont diffusé des bilans contradictoires dans les jours suivant le rassemblement. Initialement, la Metropolitan Police a indiqué avoir arrêté au moins 425 personnes, principalement pour soutien à une organisation interdite, et une vingtaine pour violences contre des agents. Le bilan a ensuite été révisé à 890 interpellations : 857 personnes ont été arrêtées pour soutien à une organisation interdite au titre de la législation antiterroriste et 33 pour d'autres infractions, parmi lesquelles des violences envers des policiers.
Une porte‑parole de la Metropolitan Police, Claire Smart, a déclaré que des agents avaient été frappés, crachés ou visés par des projectiles lancés par des manifestants et a qualifié le niveau de violence observé de significatif.
Réactions et contestations
Des organisations de défense des droits humains et des personnalités ont critiqué l'inscription de Palestine Action sur la liste des organisations terroristes et l'emploi de la législation antiterroriste contre des manifestants. L'ONU a jugé la mesure « disproportionnée » dans certaines communications publiques. Amnesty International a exprimé son inquiétude quant à l'utilisation de ces textes pour des manifestations pacifiques. Plusieurs personnalités publiques ont également condamné l'interdiction.
Des manifestants ont rejeté l'étiquette terroriste apposée à Palestine Action et réclamé l'annulation de l'interdiction. Des personnes arrêtées ont été conspuées au moment de leur interpellation, selon des reporters présents.
Cadre juridique et procédures en cours
Le gouvernement britannique a inscrit Palestine Action sur la liste des organisations terroristes début juillet 2025, en lien avec des actes de vandalisme attribués au groupe, notamment contre des installations susceptibles d'être liées au secteur militaire. Depuis cette interdiction, plusieurs centaines de personnes ont été interpellées au Royaume‑Uni pour des faits liés au soutien ou à l'incitation au soutien de cette organisation.
Avant le rassemblement de septembre, plus de 800 personnes avaient déjà été arrêtées depuis l'inscription du groupe sur la liste, et au moins 138 avaient été mises en examen pour soutien ou incitation au soutien d'une organisation terroriste. Les personnes inculpées pour soutien ou incitation risquent majoritairement des peines pouvant aller jusqu'à six mois d'emprisonnement, tandis que les personnes considérées comme organisatrices d'actions violentes peuvent encourir des peines plus lourdes, selon les actes cités par les autorités et la presse.
La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, a été autorisée à contester l'interdiction devant les tribunaux; une audience a été programmée pour examiner cette contestation.
Contexte
Depuis l'attaque menée par le mouvement Hamas le 7 octobre 2023 et la campagne militaire qui a suivi à Gaza, des manifestations de solidarité avec les Palestiniens se sont multipliées au Royaume‑Uni. Les bilans des victimes du conflit sont régulièrement publiés par divers organismes ; les chiffres cités par différentes sources ont été repris par les médias et dans les communiqués d'agences de presse.
Sources
Les informations présentées dans cet article proviennent de communiqués de la Metropolitan Police, de reportages d'agences de presse et de déclarations d'organisations internationales et d'ONG ayant commenté l'interdiction et les interpellations. Les chiffres et citations correspondent aux communiqués et reportages diffusés autour des événements de début septembre 2025.