Contexte des attaques
Dans la nuit de dimanche, l'Ukraine a été la cible d'une nouvelle attaque aérienne massive qui a causé la mort de trois personnes dans la région de Kiev. Selon Mykola Kalachnyk, responsable de l'administration militaire régionale, les décès ont été enregistrés dans les districts d'Oboukhiv et de Boutcha. En tout, dix personnes ont été blessées lors de l'attaque.
Cette offensive marque la deuxième nuit consécutive de violences importantes contre Kiev. Les forces aériennes ukrainiennes ont rapporté que lors de la nuit précédente, environ 250 drones et 14 missiles balistiques avaient été détectés. De nouvelles attaques ont également touché les régions de Mykolaïv, Kherson dans le sud, et Ternopil dans l'ouest de l'Ukraine.
Timour Tkatchenko, chef de l'administration militaire de Kiev, a exprimé des craintes quant à l'utilisation probable par l'ennemi de nombreux drones et missiles à partir d'avions stratégiques. Dans le même temps, Vitali Klitschko, maire de Kiev, a précisé que les forces de défense aérienne étaient en train de répondre à ces attaques.
Répercussions à Moscou
En réponse, une activité de drones ukrainiens a été signalée à Moscou. Le maire, Sergueï Sobianine, a rapporté la présence de plus d'une dizaine de drones au-dessus de la capitale russe, entraînant des fermetures temporaires des aéroports, notamment de Cheremetievo, avant leur réouverture dimanche matin.
Échanges de prisonniers
Cet épisode intervient alors qu'un dernier échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine était prévu pour dimanche. Ce processus fait suite aux premiers pourparlers directs entre les deux nations ayant eu lieu en mai à Istanbul.
Le samedi précédent, un échange a eu lieu où 307 prisonniers de guerre russes ont été échangés contre un nombre équivalent de militaires ukrainiens. Cet échange fait partie d'un plan plus vaste de libération mutuelle, impliquant 270 soldats et 120 civils de chaque côté dans un format 1.000 pour 1.000.
Propositions de règlement
La coopération dans le domaine de l'échange de prisonniers reste l'une des rares zones de dialogue entre Kiev et Moscou, la Russie occupant actuellement environ 20 % du territoire ukrainien. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a mentionné que Moscou travaille sur un document pour un accord durable qui serait transmis à l'Ukraine. Parallèlement, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a souligné l'importance d'une diplomatie effective pour garantir la sécurité nationale.
Continuités des affrontements
Les combats se poursuivent sur le front, marqués par les revendications du ministère russe de la Défense concernant la capture de villages dans la région de Donetsk à l'est, et à Loknia, dans la région de Soumy. Le ministère a également exprimé l'intention de créer une zone tampon le long de sa frontière pour prévenir d'éventuelles incursions ukrainiennes.