Résumé
Le Premier ministre François Bayrou a défendu publiquement le programme de son gouvernement et sa décision de solliciter un vote de confiance à l'Assemblée nationale lors d'interventions et de rencontres avec des partis politiques, au cours de la période précédant ce vote.
Contexte
Les consultations et déclarations rapportées concernent la période précédant un vote de confiance au Parlement. Le gouvernement présentait un plan d'économies chiffré à 44 milliards d'euros, et la gouvernance de l'exécutif faisait l'objet de discussions entre les formations politiques. Le chef de l'État avait appelé les responsables des partis de la coalition à travailler avec le Parti socialiste (PS) pour rechercher des compromis.
Déclarations du Premier ministre
Lors d'une interview diffusée sur France 2 le 4 septembre 2025, François Bayrou a présenté son plan comme visant un "ralentissement des dépenses" plutôt que de l'"austérité", en soulignant le risque d'une hausse continue de la dette si les dépenses n'étaient pas contenues. Il a déclaré ne pas regretter d'avoir demandé un vote de confiance et a indiqué qu'il entendait "se battre jusqu'à la dernière minute", tout en reconnaissant la possibilité de la chute d'un gouvernement et en se disant opposé à une dissolution de l'Assemblée, qu'il juge susceptible d'accroître la division parlementaire.
Rencontres politiques et propositions
Dans la matinée du même jour, François Bayrou a reçu une délégation du PS. Il a proposé de "discuter" sur la "base de travail" des propositions budgétaires des partis de gauche hors La France insoumise (LFI), en associant, selon lui, l'ensemble des forces du "front républicain". Le PS a présenté un effort budgétaire chiffré jugé deux fois moindre que le montant avancé par le Premier ministre (44 milliards d'euros). Les socialistes ont également réaffirmé leur engagement à ne pas recourir à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter des textes, ce qui implique la nécessité de compromis parlementaires pour voter le budget et d'autres mesures.
Réactions des autres formations
- Le président des députés LR, Laurent Wauquiez, a indiqué que son groupe n'envisageait a priori ni de censurer un gouvernement issu du PS ni un gouvernement issu du Rassemblement national, afin d'éviter une instabilité supplémentaire.
- L'eurodéputé Raphaël Glucksmann a appelé le futur gouvernement à adopter une méthode de compromis et à "tenir" sur la base de points d'accord.
- Le Parti communiste, par la voix de Stéphane Peu, a exprimé des réserves sur une stabilisation politique qui renoncerait, selon lui, à certains principes.
- Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise, a critiqué l'idée d'une large coalition incluant le PS et des responsables de la majorité, et LFI a décliné l'invitation des écologistes à participer à une préparation commune.
- Europe Écologie Les Verts (EELV) a réuni d'autres représentants de la gauche en vue d'une préparation à la période post-Bayrou; sa dirigeante a déclaré que la gauche et les écologistes se préparaient à gouverner.
Situation immédiate et perspectives
Au terme des consultations évoquées, François Bayrou devait encore rencontrer le parti radical. Depuis le début de la procédure, plusieurs groupes et députés (parmi eux la gauche, l'extrême droite, la majorité du groupe Liot et quelques députés LR) ont annoncé qu'ils ne voteraient pas la confiance. En cas de chute du gouvernement, la Constitution impose au président de la République de nommer un nouveau Premier ministre. Les éléments publics rapportés indiquent que le chef de l'État n'envisageait pas, à court terme, de dissoudre l'Assemblée ni de démissionner, ce qui place la nomination d'un nouveau chef du gouvernement au centre des incertitudes politiques quant à son orientation et à son calendrier.
Chronologie des faits signalés
- Demandes et annonces concernant le vote de confiance effectuées en début de semaine (sollicitation du vote le lundi).
- Rencontres entre le Premier ministre et des responsables politiques (notamment le PS) et déclarations publiques, dont une interview sur France 2, le 4 septembre 2025.
- Déclarations et positions des partis (PS, LR, LFI, PCF, EELV, dirigeants indépendants) rendues publiques lors de ces consultations.
Sources: comptes rendus d'interventions publiques et déclarations de responsables politiques rapportés par la presse nationale.