José Antonio Kast a été élu président de la République du Chili à l'issue du second tour de l'élection présidentielle. Selon les résultats officiels portant sur la quasi-totalité des bulletins, il a recueilli environ 58 % des suffrages contre environ 42 % pour Jeannette Jara. Le scrutin, à suffrage obligatoire, a mobilisé près de 16 millions d'électeurs.
Résultats et déroulement
Le second tour a confirmé la victoire de José Antonio Kast, candidat du Parti républicain. Jeannette Jara, soutenue par une large coalition de partis de gauche et ancienne ministre du Travail, a reconnu sa défaite et annoncé qu'elle exercerait une opposition constructive au nouvel exécutif. Les bureaux de vote ont fermé en fin de journée, puis le dépouillement a conduit à la proclamation des résultats.
Réactions et incidents
Des rassemblements de partisans et de manifestants ont eu lieu dans plusieurs villes chiliennes après l'annonce des résultats. À Santiago, des rassemblements ont été signalés et les forces de l'ordre ont procédé à des dispersions sur la place centrale, selon la presse locale. Des responsables nationaux et des personnalités internationales ont adressé leurs félicitations au président élu.
Plateformes et positions des candidats
José Antonio Kast a axé sa campagne sur la sécurité publique et le contrôle de l'immigration. Il a proposé de renforcer les moyens policiers et de durcir les règles en matière d'immigration, évoquant l'expulsion d'un grand nombre de personnes en situation irrégulière. Sur les sujets sociétaux, Kast défend des positions conservatrices, notamment sur l'avortement et le mariage entre personnes de même sexe, qu'il a partiellement tempérées durant la campagne.
Jeannette Jara a mis l'accent sur l'augmentation du salaire minimum, la protection des retraites et des politiques sociales visant à réduire les inégalités. Elle représentait une coalition de partis et mouvements de gauche qui avait fait de la justice sociale un enjeu central.
Contexte électoral et social
La campagne s'est déroulée dans un climat marqué par des préoccupations liées à la criminalité, à l'immigration et à la situation économique. Les mouvements sociaux de 2019, la pandémie et l'échec de certaines réformes constitutionnelles ont influencé le paysage politique et les préférences électorales. Des analystes ont noté un décalage entre la perception d'insécurité et certains indicateurs statistiques, mais ce sentiment a pesé sur le vote.
Antécédents et controverses
José Antonio Kast a fait l'objet de controverses pour des déclarations favorables à la période de la dictature et pour des enquêtes médiatiques concernant des liens supposés entre l'un de ses ascendants et le parti nazi en Allemagne. Kast a contesté certaines interprétations et a affirmé que son père avait été enrôlé de force pendant la guerre.
Transition et perspectives
Le président élu entrera en fonction à la date prévue par la Constitution chilienne après la période de transition. Le nouveau gouvernement devra élaborer un programme et négocier des alliances au Congrès, le Parti républicain ne disposant pas d'une majorité automatique au Parlement. La nécessité de construire des majorités pour faire adopter des réformes apparaîtra comme un défi central de la présidence à venir.








