Bilan des décès liés à la chaleur en France et en Europe
Contexte
Une étude conjointe de l'Imperial College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, publiée le 17 septembre 2025, a estimé le nombre de décès attribuables à la chaleur durant l'été 2025 en France et en Europe. Les estimations reposent sur des analyses de surmortalité liées aux épisodes de chaleur et à l'influence du changement climatique.
Résultats pour la France
L'étude attribue 1 444 décès en France à la chaleur durant l'été 2025. Parmi ces décès, 409 ont été recensés à Paris, soit environ un tiers du total national.
La répartition géographique en France montre des concentrations plus élevées dans certaines régions, notamment le Sud-Ouest et le Centre-Est. L'été 2025 a été classé comme le troisième été le plus chaud enregistré en France, après 2003 et 2022.
Résultats au niveau européen
Au niveau européen, l'étude estime 16 500 décès supplémentaires liés à la chaleur pour l'été 2025. Des capitales ont été identifiées avec des chiffres ponctuels : Rome (835 décès), Athènes (630 décès), Madrid (387 décès) et Londres (315 décès).
Profil des victimes
Selon l'étude, 85 % des décès attribués à la chaleur concernaient des personnes âgées de plus de 65 ans, indiquant une surreprésentation marquée des personnes âgées parmi les victimes.
Facteurs contributifs
Les auteurs identifient plusieurs facteurs contribuant à la mortalité liée à la chaleur : l'augmentation générale des températures liée au changement climatique et l'effet d'îlot de chaleur urbain, qui accroît l'exposition à des températures plus élevées dans les zones urbaines. L'étude souligne également la vulnérabilité accrue des personnes âgées et l'importance de facteurs socio-économiques dans la capacité des populations à se protéger.
Conclusions et recommandations
Les auteurs estiment que des politiques de protection des populations face à la chaleur sont nécessaires. Ils recommandent des mesures de prévention locales (plans canicule adaptés, amélioration du rafraîchissement des logements, protection des personnes vulnérables) et des actions à l'échelle nationale et internationale visant à réduire les émissions de combustibles fossiles, présentées comme le moyen le plus efficace pour limiter l'augmentation des températures et réduire le risque de futurs épisodes de chaleur sévères.
Sources
Étude de l'Imperial College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, publiée le 17 septembre 2025.