Faits principaux
Le 30 octobre, un laboratoire de traitement de métaux précieux situé dans le 7e arrondissement de Lyon a été attaqué à l'explosif en début d'après-midi. Selon le procureur de la République de Lyon, Thierry Dran, les assaillants se sont emparés d'un volume de 306 kg de métaux, majoritairement de l'or, pour une valeur estimée à 28 millions d'euros. Le butin a été intégralement récupéré lors d'interpellations ultérieures.
Déroulement de l'attaque
Des personnes armées ont utilisé des explosifs pour pénétrer dans le laboratoire. Des vidéos filmées par des salariés d'entreprises voisines montrent des individus franchissant la clôture à l'aide d'une échelle, certains cagoulés et d'autres munis d'un brassard orange factice, et chargeant des mallettes dans une fourgonnette équipée d'un gyrophare. Les agresseurs ont ensuite abandonné et incendié la fourgonnette.
Interpellations et récupération du butin
Moins de deux heures après l'attaque, des policiers des Brigades de recherche et d'intervention (BRI) ont procédé à l'arrestation de cinq hommes et d'une femme, âgés de 30 à 40 ans, dans un appartement à Vénissieux. Les forces de l'ordre ont saisi l'intégralité du butin dans ce logement. Des armes, des explosifs, des stupéfiants et des faux papiers ont également été retrouvés lors des opérations de police.
Procédure judiciaire
Après plusieurs jours de garde à vue, la présentation des personnes interpellées aux juges d'instruction était en cours. Le procureur a requis la mise en examen des suspects, notamment pour association de malfaiteurs en bande organisée et vol avec violence, ainsi que leur placement en détention provisoire. Selon le procureur, cinq des hommes avaient des condamnations antérieures, dont trois pour vol avec violence ; la femme n'avait pas de casier et certains mis en cause ont nié leur participation ou ont exercé leur droit au silence.
Enquête et éléments d'information
La direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) a indiqué que des éléments d'enquête et une surveillance avaient été mis en place avant le braquage. Le directeur de la DIPN, Nelson Brouard, a précisé qu'une information judiciaire avait été ouverte antérieurement et que les services de police avaient identifié des lieux de repli utilisés par les auteurs. Les investigations ont conduit à la saisie d'armes (dont des fusils d'assaut), d'explosifs, de stupéfiants et de faux papiers. Environ 80 enquêteurs ont été mobilisés pour cette affaire.
Victimes et conséquences
Cinq employés du laboratoire ont été légèrement blessés par l'explosion et pris en charge par les services de secours. La société avait été précédemment la cible d'une tentative de vol à main armée au mois de mai.
Poursuite de l'enquête
Les investigations se poursuivent pour préciser le rôle de chacun des mis en cause, rechercher d'éventuelles complicités internes au laboratoire et déterminer l'origine des armes utilisées lors de l'attaque. Les procédures judiciaires en cours sont conduites sous l'autorité des juges d'instruction compétents.








