Le vaccin Butantan-DV, développé par l'Institut Butantan de São Paulo, a été autorisé par l'Agence nationale de surveillance sanitaire du Brésil (Anvisa) pour une utilisation chez les personnes âgées de 12 à 59 ans. Il est présenté comme une formulation administrable en dose unique, particularité mise en avant par ses promoteurs pour faciliter les campagnes de vaccination.
Autorisation et indication
Anvisa a délivré une autorisation d'utilisation du vaccin Butantan-DV pour la tranche d'âge 12–59 ans. L'autorisation précise l'indication d'usage et les conditions de surveillance post‑commercialisation, conformément aux exigences réglementaires nationales.
Comparaison avec les vaccins existants
Avant cette autorisation, le vaccin le plus largement référencé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) était le TAK-003, qui nécessite deux doses espacées de trois mois. La caractéristique de dose unique du Butantan-DV est présentée comme un avantage opérationnel pour accélérer et simplifier les campagnes de vaccination de masse.
Essais cliniques et efficacité
Les essais cliniques nationaux ont porté sur plus de 16 000 volontaires répartis dans 14 États brésiliens sur une période de huit ans. Selon les données publiées par les promoteurs, le vaccin a montré une efficacité de 91,6 % contre la forme la plus grave de la maladie.
Approvisionnement et production
Les autorités brésiliennes et l'Institut Butantan ont conclu un accord industriel avec WuXi Biologics pour la fourniture d'une capacité de production estimée à environ 30 millions de doses, prévues pour le second semestre 2026. Les détails contractuels et les calendriers de livraison restent soumis aux étapes de transfert technologique et aux autorisations réglementaires internationales éventuelles.
Contexte épidémiologique
La dengue est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes. Les symptômes typiques incluent fièvre élevée, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, nausées et éruptions cutanées ; certaines infections peuvent évoluer vers des formes sévères entraînant des hémorragies et des décès.
Le Brésil a déclaré plus de 6 000 décès attribués à la dengue pour la période la plus récente couverte par les rapports cités, soit près de la moitié du total mondial signalé sur cette même période. Une étude publiée en 2024 a estimé que le réchauffement climatique contribue à environ 19 % des cas actuels de dengue. Par ailleurs, l'aire de distribution des vecteurs Aedes, parfois appelés « moustiques tigre », s'est étendue au‑delà des régions tropicales, y compris en Europe.
Observations finales
L'autorisation d'Anvisa introduit une option vaccinale nationale présentée comme administrable en dose unique et soutenue par des essais cliniques nationaux. L'intégration à grande échelle dans les programmes de santé publique dépendra des décisions des autorités sanitaires, de la couverture de production et des accords logistiques.








