Contexte et déroulement du vol
Le 19 octobre, des malfaiteurs se sont introduits dans le musée du Louvre et ont dérobé en quelques minutes huit joyaux de la Couronne évalués à 88 millions d'euros. Parmi ces pièces figure le diadème de l'impératrice Eugénie, décrit par les autorités comme comportant près de 2 000 diamants. Les objets restent introuvables.
Enquête et procédures judiciaires
Les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations dans le cadre de l'enquête. Quatre personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire. Les investigations se poursuivent afin de retrouver les pièces volées et d'identifier l'ensemble des auteurs et éventuels complices.
Déclarations publiques et réponse de l'État
Lors d'un déplacement au Mexique, le président de la République a déclaré que les bijoux seraient retrouvés et que les auteurs seraient arrêtés et jugés. Il a en outre indiqué que la sécurité du musée serait « totalement repensée ». Ces déclarations ont été faites début novembre, lors des suites immédiates du vol.
Rapport de la Cour des comptes et plan de rénovation
La Cour des comptes a publié un rapport critiquant la gestion du musée sur plusieurs années, estimant que la sécurité avait été négligée au profit d'opérations visant l'attractivité. La juridiction a réévalué le coût du plan dit « Nouvelle Renaissance du Louvre » à 1,15 milliard d'euros, contre des estimations antérieures de 700 à 800 millions, et a estimé le projet « pas financé » en l'état.
Mesures d'urgence annoncées par la direction du Louvre
Sur convocation de la ministre de la Culture, la direction du musée a présenté des mesures d'urgence lors d'un conseil d'administration extraordinaire :
- création immédiate d'un poste de « coordonnateur sûreté » rattaché à la présidence pour coordonner les directions concernées ;
- déploiement, dans les semaines suivantes, d'équipements de mise à distance aux abords immédiats du musée ;
- installation, au cours des mois suivants, de caméras de surveillance supplémentaires ;
- augmentation de 20 % du budget de formation destiné aux agents du musée, sans annonces de recrutements supplémentaires.
Réactions des personnels et des syndicats
Des représentants syndicaux ont jugé ces mesures insuffisantes en l'absence de renforts humains. Ils ont rappelé des problèmes de sous-effectifs signalés depuis plusieurs mois, qui compliquent la surveillance d'un site de grande superficie et de forte fréquentation. Les syndicats ont demandé des moyens humains et budgétaires supplémentaires pour la sûreté.
Comparaisons et approches de sécurité dans d'autres musées
Des articles récents ayant porté sur des établissements de taille plus modeste observent des approches de sûreté adaptées à des collections et à des bâtiments différents. À Luxeuil-les-Bains, le centre d'interprétation Ecclesia et l'espace muséal Jules Adler utilisent des systèmes d'alarme et, pour certaines salles, des dispositifs laser anti-franchissement qui déclenchent une alarme et verrouillent les portes en cas de franchissement d'une zone protégée. Les responsables locaux indiquent que ces établissements ne conservent pas d'objets de valeur comparable à ceux des grands musées et orientent leurs mesures de protection principalement vers la prévention des dégradations. Le centre d'interprétation signale aussi que certains objets exposés, comme des sarcophages, présentent une difficulté matérielle d'enlèvement.
Situation actuelle
L'enquête judiciaire se poursuit et les mesures de sécurité annoncées sont en cours de mise en œuvre. Le bilan financier et organisationnel du projet de rénovation du musée demeure un point de discussion entre les autorités et la Cour des comptes. Des observations comparatives issues d'autres établissements muséaux ont alimenté le débat public sur l'adéquation des dispositifs de sûreté selon la taille et la nature des collections.








