Contexte de l'évasion
Mohamed Amra, un trafiquant de stupéfiants multirécidiviste, s'était évadé en mai 2024 lors d'un transfert pénitentiaire. L'évasion, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, a impliqué une attaque armée au péage d'Incarville (Eure) contre un fourgon pénitentiaire. Cette opération avait été attribuée à un commando dont Adonis Correa, âgé de 24 ans et originaire de Saint-Aubin-les-Elbeuf (Seine-Maritime), est soupçonné d'être un membre actif.
Fuite et arrestation en Thaïlande
Après l'évasion de Mohamed Amra, Adonis Correa avait fui en Thaïlande. Une notice rouge d'Interpol avait été émise à son encontre dans le cadre d'une enquête complexe menée en France, ayant déjà entraîné plus d'une trentaine de mises en examen. Le 26 mars 2025, Adonis Correa a été interpellé à l'aéroport de Phuket et incarcéré à Bangkok. Selon son avocat, Me Joseph Hazan, Correa s'était rendu volontairement aux autorités thaïlandaises. Son visa de tourisme, délivré lors de son arrivée à l'aéroport international de Phuket le 8 février 2025, avait été annulé dès l'émission de la notice Interpol.
Extradition vers la France
Le mercredi 9 avril 2025, Adonis Correa a été remis à la justice française. À son arrivée à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, il a été escorté par des policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) jusqu'au tribunal judiciaire de Paris. Il devait y être présenté à un juge d'instruction pour une éventuelle mise en examen. La police thaïlandaise avait confirmé son implication dans une organisation criminelle transnationale liée à l'évasion violente.
Adonis Correa est considéré par plusieurs sources proches du dossier comme "très proche" de Mohamed Amra et fait partie des principaux suspects dans l'évasion de ce dernier. Son extradition est une étape importante dans l'enquête qui continue à révéler de nouveaux éléments liés au réseau criminel de Mohamed Amra.