Introduction
Les collisions sur les pistes de ski constituent un problème récurrent et préoccupant. Chaque année, de nombreux accidents surviennent, notamment sur des pistes bien damées où la vitesse des skieurs peut être élevée. Face à ce constat, l'Académie nationale de médecine a exprimé son inquiétude quant au nombre élevé de collisions entre skieurs et a formulé plusieurs recommandations pour améliorer la sécurité sur les domaines skiables.
Historique et chiffres
Selon le Système national d'observation de la sécurité en montagne, environ mille collisions entre skieurs sont recensées chaque année. Des accidents graves, pouvant entraîner des blessures sérieuses ou la mort, bien que rares, ont été rapportés, notamment celui de l'acteur Gaspard Ulliel en 2022. Les skieurs débutants sont particulièrement vulnérables, souvent parce qu'ils sont trop concentrés sur la descente pour percevoir les autres qui les percutent.
Contexte des accidents
Les incidents surviennent fréquemment sur des pistes considérées comme faciles, où des zones larges ressemblant à des "boulevards" incitent à la vitesse. Ces espaces accueillent un mélange de skieurs novices pratiquant à faible vitesse et d'autres, plus expérimentés ou téméraires, qui descendent à vive allure sans toujours maîtriser les techniques de sécurité.
Recommandations de l'Académie de médecine
L'Académie de médecine propose plusieurs mesures pour améliorer la sécurité sur les pistes :
- Amélioration de la signalétique : Insister sur la priorité du skieur d'aval et promouvoir une gestion civile et pénale des comportements dangereux.
- Gestion de la circulation : Proposer aux stations de ski de revoir l'organisation du flux des skieurs pour limiter les risques associés aux différences de vitesse.
- Sensibilisation : Encourager une meilleure prise de conscience des dangers potentiels chez les skieurs.
- Surveillance des pistes : Mettre en place des patrouilles pour veiller au respect des règles de conduite.
Absence de consensus sur le casque
Bien que l'Académie de médecine n'ait pas recommandé le port obligatoire du casque, il est à noter que cette mesure est déjà en vigueur pour les mineurs dans certains pays, comme l'Italie. Le débat autour de l'obligation du casque continue de diviser les acteurs du secteur du ski.
Conclusion
L'Académie de médecine insiste sur l'urgence d'une réponse coordonnée pour réduire le nombre et la gravité des accidents de ski liés aux collisions. Les recommandations formulées visent à améliorer la sécurité et à réduire les incidents sur les pistes, tout en encourageant les skieurs et les gestionnaires de stations à prendre davantage de responsabilités pour prévenir ces accidents potentiellement graves.