Contexte et personnes concernées
Jean-Claude Mercier, ancien abbé de l'abbaye de Tarasteix (Hautes-Pyrénées), a été reconnu coupable de viols sur un mineur. L'accusé, âgé de 83 ans au moment du procès, avait été exclu de ses fonctions cléricales par le pape en décembre 2022 et a indiqué s'être éloigné de l'Église en mars 2021.
Faits reprochés
Les faits poursuivis concernent des violences sexuelles commises entre 1997 et 2000 à l'encontre d'un jeune qui avait 17 ans au début des faits. La plainte retenue au procès portait sur des agressions commises pendant près de trois ans. D'autres témoignages de faits similaires ont été recueillis au cours de l'enquête, mais la plupart étaient prescrits et n'ont pas donné lieu à des poursuites.
Signalement et procédure pénale
La commission chargée d'enquêter sur la pédocriminalité au sein de l'Église a adressé un signalement au parquet en avril 2021. Plusieurs plaintes ont été déposées, conduisant à la mise en examen de Jean-Claude Mercier en juillet 2023, puis à son placement en détention provisoire.
Déroulement du procès et condamnation
La cour criminelle des Hautes-Pyrénées a rendu son verdict le 20 octobre 2025. Jean-Claude Mercier a été condamné à huit ans d'emprisonnement ferme pour viols sur mineur. Compte tenu de son âge et de son état de santé, la peine pourrait faire l'objet d'aménagements selon les règles et expertises médicales applicables.
Positions des parties
La victime, aujourd'hui majeure, a déclaré avoir subi des violences alors qu'elle était en situation de vulnérabilité et dépendante de produits stupéfiants, et avoir reçu de l'argent de la part du prévenu en lien avec les faits. Le prévenu a contesté les qualifications retenues, affirmant que les relations étaient consenties et que les sommes versées servaient à rembourser des dettes liées à la toxicomanie.
Autres éléments
Le dossier comporte plusieurs signalements et plaintes. Des éléments relatifs à des mouvements administratifs au sein de l'Église et des allégations de harcèlement en ligne ont également été évoqués au cours de la procédure. En raison de la prescription, une grande partie des faits signalés n'a pu être poursuivie, et une seule plainte a donné lieu à ce procès et à la condamnation actuelle.