Contexte
Le litige oppose Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain (PSG) devant le conseil de prud'hommes de Paris. Le différend porte sur les conditions de la fin du contrat du joueur, ses modalités d'exécution et les conséquences financières alléguées par chacune des parties.
Faits antérieurs
Selon les éléments présentés à l'audience, le joueur a été mis à l'écart du groupe professionnel au début de la saison 2023-2024 après avoir annoncé son intention de ne pas prolonger son contrat, arrivant à échéance à l'été 2024. Le joueur a été réintégré après la première journée du championnat. Le PSG affirme qu'un accord d'août 2023 prévoyait que le joueur renoncerait à une partie des sommes dues à la fin de son contrat. L'entourage du joueur conteste l'existence d'un tel accord. Le joueur a ensuite rejoint le Real Madrid à l'été 2024 en tant que joueur libre.
Audience du 17 novembre 2025
Une audience s'est tenue au conseil de prud'hommes de Paris le 17 novembre 2025. Les parties ont exécuté des exposés contradictoires et présenté des demandes financières chiffrées. La décision a été fixée pour prononcé le 16 décembre 2025.
Réclamations financières présentées
Le PSG a réclamé un montant total de 440 millions d'euros. Les avocats du club ont détaillé cette somme en indiquant, selon leur compte présenté en audience : 20 millions d'euros pour préjudice d'image, 60 millions d'euros pour mauvaise foi dans l'exécution d'un accord d'août 2023, 180 millions d'euros pour dissimulation dudit accord et 180 millions d'euros pour perte de chance de transférer le joueur.
Kylian Mbappé a présenté une demande indemnitaires chiffrée à 263 millions d'euros. Cette requête inclut notamment la demande de requalification de son contrat en CDI et des postes tels que : 44,6 millions d'euros pour licenciement sans cause allégué, 37,5 millions d'euros pour harcèlement moral allégué, et environ 19 millions d'euros au titre de rappels de salaires et de congés pour la période d'avril à juin 2024.
Arguments développés par les parties
Le PSG soutient que la réintégration du joueur en 2023 a été conditionnée par un accord visant à préserver la santé financière du club. Les conseils du club ont contesté les accusations de harcèlement et ont produit des éléments indiquant des manifestations de soutien au joueur (présence du joueur à l'entraînement, tifo lors de son dernier match sous les couleurs du club, organisation d'une soirée privée en lien avec son départ) afin d'écarter la qualification de harcèlement.
Le camp du joueur conteste l'existence d'un accord l'obligeant à renoncer à des sommes dues et demande la requalification de la relation contractuelle. Les conseils du joueur ont chiffré les préjudices et les rappels de rémunération qu'ils estiment dus.
Questions juridiques soulevées
Les principaux points juridiques évoqués en audience sont : la nature et la preuve d'un accord d'août 2023, la possibilité de requalification d'un contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée dans le contexte du sport professionnel, la qualification d'un éventuel comportement de harcèlement moral et l'évaluation du préjudice financier résultant des actes allégués.
Les conseils du PSG ont soutenu que la réglementation du sport professionnel et les pratiques de la FIFA justifient l'usage de contrats à durée déterminée. Les conseils du joueur ont contesté l'application de ces jurisprudences à la situation décrite.
Déroulement et suite de la procédure
L'audience, exceptionnelle par sa durée pour le tribunal, a duré un peu plus de deux heures. Le conseil de prud'hommes a programmé la lecture de sa décision pour le 16 décembre 2025. La procédure se poursuivra ensuite conformément aux voies de recours possibles prévues par le droit du travail et le droit applicable au sport professionnel.








