Résultat du vote
Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies a adopté une résolution soutenant un plan de paix présenté par les États-Unis pour la bande de Gaza. Le texte a recueilli treize voix pour ; la Russie et la Chine se sont abstenues.
Dispositions principales de la résolution
La résolution autorise la création d'une « force de stabilisation internationale » (ISF) chargée d'appuyer la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l'Égypte, de contribuer à la démilitarisation de Gaza, de participer au désarmement des groupes armés non étatiques, de protéger les civils et d'appuyer la formation d'une force de police palestinienne. La composition et les modalités de déploiement de cette force ne sont pas précisées dans le texte.
Le texte confère également un mandat transitoire à un « Comité de la paix » chargé de la gouvernance de la bande de Gaza jusqu'à la réforme de l'Autorité palestinienne. Le mandat de ce comité est fixé jusqu'au 31 décembre 2027. Un plan en vingt points annexé à la résolution prévoit que ce comité soit présidé par Donald Trump.
La version votée évoque, contrairement à des versions antérieures, la possibilité d'un avenir conduisant à l'autodétermination palestinienne. Le texte indique que, après la réforme de l'Autorité palestinienne et l'avancée de la reconstruction de Gaza, les conditions pourraient être réunies pour un chemin vers une autodétermination palestinienne et un statut d'État.
Contexte et antécédents cités dans le texte
La résolution fait référence à un cessez-le-feu instauré le 10 octobre dans le cadre du plan présenté par l'administration américaine. Elle rappelle des événements antérieurs liés au conflit israélo-palestinien évoqués dans les documents soumis au Conseil.
Réactions des principales parties prenantes
- Les États-Unis ont soutenu et promu la résolution au Conseil. L'ambassadeur des États-Unis auprès de l'ONU a défendu le texte avant le vote.
- L'Autorité palestinienne a soutenu la résolution.
- Le Hamas a publié un communiqué critiquant le vote, estimant que la résolution « ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains » du peuple palestinien et dénonçant la mise en place d'un mécanisme de tutelle internationale et d'une force dont la mission inclut le désarmement des groupes palestiniens.
- Israël a exprimé son opposition à la perspective d'un État palestinien. Des représentants israéliens ont rappelé plusieurs exigences, dont le retour des corps de personnes détenues ou portées disparues dans la bande de Gaza.
- La France a voté en faveur de la résolution, indiquant que le texte répondrait aux besoins urgents des populations et inclurait des références à la perspective d'un État palestinien.
- La Russie et la Chine se sont abstenues, la Russie ayant proposé un texte concurrent et exprimé des réserves sur la portée du texte adopté.
Objections et questions soulevées
Plusieurs États membres et observateurs ont exprimé des réserves concernant le degré de précision des mandats du Comité de la paix et de la force de stabilisation internationale : composition des organes, modalités opérationnelles, règles d'engagement et garanties de respect du droit international. Des voix ont également souligné l'absence de clarifications sur la manière dont seraient effectués le désarmement et la réforme institutionnelle.
Conséquences et étapes suivantes prévues
La résolution établit un cadre politique et juridique au niveau du Conseil de sécurité pour des actions futures, notamment la préparation du déploiement de la force de stabilisation, la mise en place du Comité de la paix et l'organisation des activités de reconstruction et de réforme institutionnelle à Gaza. Des décisions complémentaires devront préciser la composition de la force, son mandat opérationnel, les mécanismes de coordination avec les États voisins et les modalités de gouvernance transitoire.
Observations finales
La résolution adoptée par le Conseil de sécurité met en place des orientations et des mandats pour une transition de gouvernance en vue de la reconstruction et de la sécurité dans la bande de Gaza, tout en laissant des points essentiels à préciser par des décisions ultérieures. Le texte a suscité des appuis et des oppositions marquées parmi les acteurs régionaux et internationaux, ainsi que des interrogations sur sa mise en œuvre pratique.








