Contexte
Le déploiement militaire américain au large de l'Amérique latine s'est intensifié dans le cadre d'une campagne annoncée contre le trafic de stupéfiants à destination des États-Unis. Les forces américaines sont mobilisées, notamment depuis des théâtres proches des côtes vénézuéliennes et de la Floride.
Déclarations du président américain
Lors d'un point de presse à l'aéroport international de Palm Beach (Floride, États-Unis), le président Donald Trump a indiqué qu'"il pourrait y avoir des discussions" avec le président vénézuélien Nicolás Maduro et qu'"on verra comment cela se passe". Il a ajouté que "ils aimeraient discuter".
Mesures judiciaires et accusations
Les autorités judiciaires américaines ont proposé une récompense de 50 millions de dollars pour l'arrestation ou la capture de Nicolás Maduro. Washington accuse Maduro d'être à la tête du réseau qualifié par certains responsables de "Cartel de los Soles" (ou "Cartel des Soleils"). Des responsables américains affirment que ce réseau impliquerait des hauts fonctionnaires ainsi que des membres des forces et services d'État vénézuéliens, et les accusent de liens avec le trafic international de drogue.
Des analystes observant la région estiment toutefois que l'expression "Cartel des Soleils" peut désigner un ensemble de formes de corruption et de collusions plutôt qu'une organisation criminelle hiérarchisée au sens strict.
Le sénateur Marco Rubio (républicain, Floride) a exprimé sa volonté de faire classer le "Cartel de los Soles" comme groupe terroriste étranger, le rendant ainsi passible de mesures et sanctions renforcées.
Opérations militaires et frappes en mer
Depuis septembre, selon des communiqués américains, des opérations aériennes menées par des forces mobilisées dans la région ont visé des embarcations présentées comme appartenant à des trafiquants de drogue. Ces opérations auraient entraîné la destruction d'environ une vingtaine de navires et, d'après les bilans diffusés, au moins 83 morts.
Les autorités américaines indiquent poursuivre l'utilisation de "tous les outils disponibles" pour protéger leurs intérêts de sécurité et réduire le financement des réseaux de trafic. Selon plusieurs sources, Donald Trump a aussi autorisé des opérations clandestines de la Central Intelligence Agency (CIA) visant des objectifs liés à ces réseaux.
Par ailleurs, le président a tenu des propos jugés contradictoires par des observateurs : à la fois évoquant la possibilité de frappes au sol contre des positions liées au trafic et niant vouloir engager une guerre contre le Venezuela.
Renforcement de la présence navale
Les États-Unis ont annoncé le déploiement en mer des Caraïbes du porte-avions USS Gerald R. Ford, accompagné de bâtiments d'escorte et d'escadrilles d'avions de combat. Des bâtiments de guerre américains, dont l'USS Gravely selon des communiqués, ont été signalés dans la région.
Réactions du Venezuela
Le gouvernement vénézuélien a accusé Washington d'utiliser la lutte contre le narcotrafic comme prétexte pour tenter d'imposer un changement de régime et pour viser les ressources pétrolières du pays. Caracas conteste les allégations américaines et dénonce ce qu'il qualifie d'ingérence.
Éléments de contexte supplémentaires
Ces annonces et opérations ont contribué à une montée des tensions régionales. Les décisions américaines concernant des désignations, des opérations clandestines et l'envoi de moyens navals ont été présentées par Washington comme relevant de la sécurité nationale et de la lutte contre le trafic de drogue ; elles ont été contestées par Caracas et par certains observateurs qui appellent à la prudence dans l'évaluation des allégations et des conséquences régionales.








