Contexte de l'incident
Un garçon âgé de 9 ans est décédé à Escrennes, près de Pithiviers dans le département du Loiret, à la suite d'une attaque survenue le samedi 2 août à son domicile familial. L'enfant se trouvait seul avec le chien de la famille, un rottweiler d'environ 60 kilogrammes, pendant que son père et son frère aîné étaient sortis faire des courses.
Déroulement des faits
Durant l'absence du père et du frère aîné, un voisin a entendu des cris en provenance de la maison et a alerté le père. À son retour, ce dernier a découvert son fils gisant face contre terre, avec des blessures graves au visage, à la tête et au cou, résultant de morsures du chien. Le garçon était encore en vie à l'arrivée de son père, qui a administré deux coups de couteau au rottweiler afin de maîtriser l'animal, cité comme demeurant agressif à l'égard de la victime. Malgré l'intervention rapide des secours, l'enfant n'a pas pu être réanimé et est décédé sur place.
Réactions et mesures immédiates
Les gendarmes et le parquet d'Orléans ont été saisis de l'affaire. Le père, en état de choc, a été brièvement placé en garde à vue. Selon ses premières déclarations, le rottweiler n'avait jamais manifesté de comportement similaire par le passé. Le chien, considéré comme un animal de catégorie 2 soumis à des obligations spécifiques de détention, a été euthanasié. Il doit faire l'objet d'analyses, notamment pour rechercher une éventuelle infection par la rage.
Enquête en cours
Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte. Elle a été confiée à la brigade de recherches et à la brigade territoriale de Pithiviers. L'enquête doit notamment vérifier si le père disposait des autorisations et permis nécessaires requis pour la possession de ce type de chien. Les investigations doivent aussi éclaircir les circonstances exactes de l'incident, incluant le respect de la réglementation liée à la garde d'un animal potentiellement dangereux au domicile et en présence d'enfants.
Cadre légal
Le rottweiler est classé en catégorie 2 selon la législation française, ce qui implique que ses propriétaires doivent respecter des contraintes précises, telles que l'obligation de détention d'un permis, la déclaration en mairie, et des modalités strictes de sortie de l'animal (muselière et laisse). Les manquements à ces obligations peuvent constituer des infractions pénales.
Suites à donner
Les résultats des analyses vétérinaires sur le chien et les conclusions de l'investigation de la gendarmerie permettront de préciser d'éventuelles responsabilités administratives ou pénales quant au respect des règles relatives à la détention d'un chien de catégorie réglementée et à la sécurité des mineurs dans le foyer.