Contexte de l'affaire
Dans la nuit du vendredi au samedi, plusieurs sites juifs à Paris ont été endommagés par des jets de peinture verte, parmi lesquels figurent le Mémorial de la Shoah, deux synagogues, et un restaurant de la communauté juive dans le IVe arrondissement, ainsi qu'une autre synagogue dans le XXe arrondissement. Ces dégradations ont été découvertes tôt le matin suivant par des agents de police lors d'une patrouille.
Arrestation des suspects
Trois hommes, soupçonnés d'être responsables de ces actes, ont été arrêtés à Juan-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes. Les suspects, tous ressortissants serbes, tentaient de quitter le territoire français au moment de leur interpellation. Leurs arrestations ont été confirmées par plusieurs sources, notamment l'information relayée par le journal Le Figaro.
Enquête en cours
L'enquête a été confiée à la Sûreté territoriale du parquet de Paris pour des "dégradations commises en raison de la religion". Les faits n'ont été assortis d'aucun message ou revendication. Des images de vidéosurveillance ont capturé plusieurs hommes vêtus de noir aux abords des lieux dégradés, mais sans laisser de message apparent.
Hypothèses des enquêteurs
Les enquêteurs envisagent la possibilité d'une opération de déstabilisation menée depuis l'étranger, semblable à une affaire survenue en mai 2024 lorsqu'il y avait eu des tags de "mains rouges" sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah. Ces derniers faits avaient été soupçonnés par les autorités d'être une opération d'ingérence, attribuée dans ce cas à des ressortissants russophones. De manière anecdotique, une affaire de tag des étoiles de David impliquant deux Moldaves avait également secoué Paris en 2023, suscitant des interrogations sur de potentielles ingérences étrangères.
Réactions politiques
Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, ont montré leur solidarité en visitant le Mémorial de la Shoah suite à ces attaques, soulignant l'importance de lutter contre la montée de l'antisémitisme et les haines communautaires. Cette visite marque une réponse politique face à ces actes répétés de vandalisme.