Contexte
Un groupe de 43 migrants a quitté le port albanais de Shëngjin à bord d'un navire italien le 1er février 2025, à la suite d'une décision judiciaire en Italie. Les migrants, originaires principalement du Bangladesh, mais comprenant également des ressortissants égyptiens, ivoiriens et gambien, faisaient partie d'un groupe de 49 personnes initialement interceptées en Méditerranée par les autorités italiennes.
Décision de justice
La Cour d'appel de Rome a récemment renvoyé une affaire concernant la détention de migrants dans des centres en Albanie à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Cette décision a partiellement invalidé le plan de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, visant à externaliser le traitement de l'immigration vers des pays tiers, notamment l'Albanie.
Réactions politiques
Le programme de Mme Meloni, introduit en novembre 2023, prévoyait l'ouverture de centres sur le sol albanais pour accélérer le traitement des demandes d'asile et le rapatriement des personnes déboutées. Ce projet a été critiqué par des organisations de défense des droits de l'homme et des partis d'opposition en Italie, tels que le Parti démocratique, dont la chef, Elly Schlein, le qualifie d'"échec retentissant".
Implications pour l'Union Européenne
Cette affaire a suscité des débats au sein de l'UE, où des pays comme le Danemark, la Pologne, l'Autriche et les Pays-Bas soutiennent la création de hubs migratoires, bien que ces derniers préfèrent qu'ils ne soient pas à proximité de leurs frontières pour éviter d'attirer des flux migratoires. La France, en revanche, reste prudente et observe l'évolution de cette initiative.
Prochaines étapes
En raison des préoccupations soulevées par la CJUE sur la légalité d'une telle externalisation, une audience est prévue en février pour éclaircir les questions juridiques en suspens. Cette affaire continue d'être scrutée de près par de nombreux pays européens.