Contexte de l’arrivée en France
Nour Attaalah, étudiante originaire de Gaza, est arrivée en France le 11 juillet dans le cadre d’un programme de bourses destiné aux étudiants gazaouis, après avoir obtenu un visa et une bourse du gouvernement français pour intégrer Sciences Po Lille à la rentrée universitaire.
Découverte de publications et suites administratives
Peu avant la rentrée prévue, d’anciennes publications sur les réseaux sociaux attribuées à Nour Attaalah ont été portées à la connaissance des autorités françaises et de l’établissement. Ces contenus, supprimés depuis, contenaient des appels à tuer des juifs et d’autres propos considérés comme antisémites. Face à ces éléments, Sciences Po Lille a annulé l’inscription de l’étudiante. Simultanément, une enquête judiciaire a été ouverte pour apologie du terrorisme et d’autres incriminations connexes, ainsi qu’une enquête sur les mécanismes de contrôle n’ayant pas permis la détection préalable de ces publications.
Réactions et mesures gouvernementales
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré, via des communiqués officiels et sur la plateforme X, que ces propos étaient jugés inacceptables par les autorités françaises. Il a indiqué que, du fait de la gravité des faits reprochés, Nour Attaalah ne pouvait demeurer sur le territoire national. En conséquence, l’étudiante a quitté la France pour rejoindre le Qatar afin d’y poursuivre ses études le 3 août. Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa reconnaissance envers les autorités qatariennes pour leur coopération à cette relocalisation.
L’avocat de l’étudiante a publié un communiqué indiquant que sa cliente contestait l’ensemble des accusations portées contre elle, précisant que les faits allégués reposeraient principalement sur des publications partagées hors de tout contexte, mais que la décision de quitter la France avait été prise pour préserver sa sécurité et dans un esprit d’apaisement.
Conséquences institutionnelles
À la suite de cette affaire, le gouvernement français a annoncé le gel de tous les programmes d’évacuation depuis Gaza, en attendant les conclusions d’une enquête interne sur la défaillance des procédures de vérification lors de l’attribution des visas et des bourses. Toutes les personnes récemment admises en France dans le cadre de ces programmes feront l’objet d’une nouvelle évaluation. Le nombre des personnes concernées par ces décisions n’a pas été communiqué pour des raisons de confidentialité.
Contexte élargi
Depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le mouvement Hamas le 7 octobre 2023, la France a accueilli plusieurs centaines de ressortissants de Gaza via des programmes d’évacuation humanitaire ou académique. Cette affaire a soulevé des débats sur les procédures de sélection et de contrôle appliquées lors de l’accueil d’étudiants étrangers dans le contexte du conflit israélo-palestinien.








