Résumé
Le funiculaire de la Glória à Lisbonne a déraillé, causant la mort de 16 personnes et une vingtaine de blessés. Le Bureau d'enquête sur les accidents aériens et ferroviaires du Portugal (GPIAAF) a publié une note faisant état de constatations confirmées indiquant que l’accident a suivi la déconnexion du câble reliant les deux cabines. La note précise qu’il s’agit de constatations préliminaires et non de conclusions définitives sur les causes.
Description du matériel
Le funiculaire de la Glória, dans sa configuration actuelle depuis 1914, est constitué de deux cabines qui se déplacent en système de contrepoids. La ligne présente un dénivelé de 45 mètres pour une longueur de 276 mètres, avec une inclinaison moyenne d'environ 18 %. Les cabines sont reliées entre elles par un câble enterré qui passe par une grande roue réversible située dans un local technique au sommet de la Calçada da Glória.
Déroulement des événements (constatations du GPIAAF)
- À 18h00 le jour de l’accident, les cabines étaient stationnées dans leurs gares respectives. Le nombre précis de passagers par cabine n’était pas connu au stade de la note.
- Après le départ, et après environ six mètres de parcours, les cabines ont « perdu subitement la force d’équilibre garantie par le câble de connexion qui les unit », selon la note du GPIAAF.
- La cabine n°2, située en bas du parcours, a reculé brusquement. La cabine n°1, en haut de la Calçada da Glória, a continué sa descente en augmentant sa vitesse malgré les tentatives du conducteur pour freiner.
- Environ 170 mètres après le début du trajet, au début d’une courbe à droite, la cabine a déraillé et a commencé à se renverser. Le véhicule a perdu son guidage, heurté latéralement un mur d’immeuble, puis un lampadaire public et un support du réseau aérien électrique, avant d’achever son mouvement contre le coin d’un autre immeuble.
- Le choc a été estimé à une vitesse de l’ordre de 60 km/h et l’ensemble des événements s’est déroulé en moins de 50 secondes, toujours selon la note du GPIAAF.
Constats techniques et observations
- L’inspection visuelle programmée, effectuée le matin du jour de l’accident, n’avait détecté aucune anomalie apparente sur le câble, indique le GPIAAF.
- Selon des éléments rapportés par les enquêteurs, le câble installé avait été posé 337 jours auparavant et la durée de vie utile mentionnée pour ce type de câble est de 600 jours. Les enquêteurs ont précisé que la zone où le câble a cédé n’était pas visible sans démontage.
- La note rappelle que les constatations publiées reflètent des observations confirmées et n’équivalent pas à des conclusions définitives sur les causes.
Victimes
Le bilan communiqué fait état de 16 personnes décédées : cinq ressortissants portugais et onze ressortissants étrangers (parmi lesquels figurent des nationalités mentionnées par les autorités). Le même bilan indique environ une vingtaine de blessés.
Personne identifiée parmi les victimes
Parmi les personnes décédées, les autorités et médias ont identifié Blandine Daux, de nationalité franco-canadienne, et son mari André Bergeron. Des informations publiées indiquent que Blandine Daux était résidente permanente au Canada et exerçait des activités de restauration d’objets patrimoniaux.
Réactions et mesures immédiates
- Le maire de Lisbonne a ordonné la suspension des autres funiculaires de la capitale pour procéder à des inspections techniques.
- Les médias locaux ont évoqué la piste d’une rupture de câble de sécurité et des questions sur l’entretien, tandis que le gestionnaire des transports de la ville (Carris) a défendu le respect du plan de maintenance.
Suite de l’enquête
Le GPIAAF a indiqué son intention de publier un rapport préliminaire dans un délai de 45 jours et un rapport final, susceptible de contenir des recommandations de sécurité, dans un délai d’un an. Les enquêteurs n’excluent pas la publication d’un rapport intermédiaire si le calendrier ne peut être respecté.
Remarque
Les informations présentées ci‑dessus proviennent de la note initiale publiée par le GPIAAF et de communiqués des autorités. Elles correspondent aux constatations confirmées à la date de publication de la note et peuvent évoluer au fur et à mesure de l’enquête.