Contexte
Un cessez-le-feu conclu sous médiation américaine a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. Cette trêve a placé la stabilité du Liban au centre des préoccupations régionales et internationales.
Décision du gouvernement libanais
Le 5 août 2025, le gouvernement libanais a mandaté l'armée pour préparer, d'ici la fin de 2025, un plan visant au désarmement du Hezbollah. Les autorités publiques décrivent le Hezbollah comme un mouvement chiite fondé et financé par l'Iran.
Visite de la délégation américaine et demandes d'application
Le 26 août 2025, une délégation américaine conduite par Morgan Ortagus, accompagnée de Tom Barrack, a rencontré des responsables libanais, dont le président Joseph Aoun. Morgan Ortagus a insisté pour que la décision gouvernementale soit "traduite en actes" et que les déclarations se convertissent en mesures effectives. Tom Barrack a demandé que l'armée et le gouvernement présentent, à la fin du mois d'août, un plan concret pour le désarmement.
Réactions régionales
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré être prêt à une réduction progressive des troupes israéliennes au Liban si le gouvernement libanais mettait en œuvre un plan de désarmement. Des responsables américains ont précisé qu'ils encourageraient des réponses coordonnées d'Israël à chaque étape franchie par Beyrouth. De son côté, le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a réaffirmé le refus de son mouvement d'abandonner ses armes.
Propositions économiques et prise en charge des combattants
Tom Barrack a évoqué la nécessité d'offrir des alternatives économiques aux combattants rémunérés par l'Iran, mentionnant la possibilité de créer une "zone économique" dans le sud du Liban pour attirer des investissements régionaux. Axios a rapporté que l'Arabie saoudite et le Qatar pourraient être disposés à financer des projets d'investissement conditionnels à un retrait israélien. Le nombre de personnes potentiellement concernées a été estimé à environ 40 000, soulevant la question de leur démobilisation et réinsertion.
Points à suivre
- Présentation par l'armée et le gouvernement d'un plan de désarmement conforme au calendrier annoncé.
- Réactions d'Israël, du Hezbollah et des pays de la région à chaque étape du plan.
- Définition et financement des mesures économiques destinées à la réinsertion des combattants.