Réaffirmation de la lutte contre la corruption
Le président français Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont récemment réaffirmé leur engagement commun en faveur de la lutte contre la corruption. Ils ont souligné l'importance de préserver des institutions indépendantes et fonctionnelles, considérées comme essentielles dans le contexte ukrainien actuel, marqué par la guerre et des réformes nécessaires.
Une législation controversée
Le Parlement ukrainien a adopté une loi qui modifie profondément le contrôle des organismes de lutte contre la corruption. Deux institutions majeures ont été placées sous l'autorité directe du procureur général, lui-même subordonné à l'exécutif, réduisant de fait leur indépendance. Cette décision, rapidement entérinée par le président Zelensky, a soulevé une vague de critiques en Ukraine, notamment de la part de groupes de la société civile, mais aussi au sein de la communauté européenne.
Inquiétudes internationales et européennes
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a rappelé que la crédibilité des efforts anticorruption ukrainiens repose sur la réelle autonomie de ces institutions. Elle a insisté sur la volonté de l'Union européenne d'appuyer l'Ukraine dans ses réformes, conditionnant la poursuite de l'aide au respect des principes démocratiques et à l'indépendance des organes de contrôle.
Réactions nationales et éclaircissements politiques
Face à la contestation interne et à la pression internationale, Volodymyr Zelensky a annoncé l’élaboration d’un nouveau texte visant à restaurer l’indépendance des organismes anticorruption. Plusieurs ONG ukrainiennes mettent en avant un contexte de pressions croissantes du pouvoir sur les entités chargées de la lutte contre la corruption, soulignant la nécessité d’un retour à des processus institutionnels transparents et autonomes.
Soutien et attentes des partenaires occidentaux
Emmanuel Macron a rappelé le soutien de la France à l’Ukraine, rappelant l’importance d’un appui à la reconstruction et à la stabilisation du pays, mais aussi le lien étroit entre aide internationale et renforcement de l’État de droit. L’Union européenne a, pour sa part, souligné la nécessité de garanties fortes en matière d’indépendance judicaire et de transparence, conditions essentielles pour toute intégration européenne future.