Contexte de la rencontre
Le 14 mai 2025, le président américain Donald Trump a rencontré à Ryad le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh. Cette rencontre, annoncée initialement comme brève et informelle par Washington, s'est déroulée en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Levée des sanctions contre la Syrie
À l'occasion de cette rencontre, Donald Trump a annoncé la levée des sanctions économiques américaines imposées à la Syrie, en vigueur depuis 1979 et renforcées après la répression des manifestations prodémocratie par le régime de Bachar al-Assad en 2011. Cette décision, soutenue par l'Arabie Saoudite et la Turquie, vise à offrir à la Syrie une opportunité de redressement économique et de réintégration sur la scène internationale.
Demande de normalisation avec Israël
Au cours de l'entretien, Trump a exhorté Ahmad al-Chareh à rejoindre les accords d'Abraham, un ensemble d'accords de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes. Cette demande s'inscrit dans le cadre de la stratégie américaine visant à renforcer la reconnaissance d'Israël dans la région, une étape que le président syrien a semblé accueillir positivement, bien qu'aucune déclaration publique de Damas ne soit encore venue confirmer cet engagement.
Autres mesures sollicitées
Le président américain a également insisté pour que la Syrie expulse les factions armées palestiniennes présentes sur son territoire et prenne en charge les prisons accueillant des membres du groupe État islamique, actuellement sous contrôle des forces kurdes.
Réactions diplomatiques
La diplomatie syrienne a qualifié cette rencontre d'historique, mettant l'accent sur l'impact positif attendu de la levée des sanctions sur l'économie syrienne. De son côté, le président français Emmanuel Macron a reçu Ahmad al-Chareh à Paris, exprimant le souhait que les droits de tous les Syriens soient protégés.
Impacts régionaux et internationaux
Ce changement de politique pourrait relancer l'économie syrienne grâce à un afflux de financements et de projets de développement soutenus par le Golfe. Toutefois, cette dynamique se développe dans un contexte régional marqué par des tensions persistantes, notamment les réticences israéliennes, en raison du passif conflictuel de la Syrie avec Israël, malgré les efforts de Washington pour apaiser les relations.