Résumé
Les alliés de l'Ukraine se sont concertés lors d'une visioconférence de la « coalition des volontaires » au sujet d'un plan de paix proposé par le président des États-Unis après sa rencontre avec le président russe. La proposition américaine inclurait des garanties de sécurité pour l'Ukraine et, selon des sources, un soutien à certaines demandes russes concernant le contrôle de territoires ukrainiens.
Sommet en Alaska et propositions présentées
Une rencontre entre les présidents américain et russe à Anchorage (Alaska) n'a pas abouti à un cessez-le-feu ni à de nouvelles sanctions internationales. Selon des sources citées par l'AFP, le président américain a soutenu certaines propositions russes visant à renforcer la présence russe dans l'est de l'Ukraine. Ces propositions incluraient, selon ces sources, une demande russe impliquant que l'Ukraine se retire du Donbass (régions de Donetsk et Lougansk) et un gel du front dans les régions de Kherson et Zaporizhzhia.
La Russie avait proclamé l'annexion de quatre régions ukrainiennes en septembre 2022. Les autorités russes n'avaient toutefois pas le contrôle total de ces territoires au moment des déclarations rapportées.
Position de l'Ukraine
Le président Volodymyr Zelensky a rejeté toute concession territoriale jugée contraire à la Constitution ukrainienne. Il a été invité à rencontrer le président des États-Unis dans le Bureau ovale. Le refus, par Moscou, d'un cessez-le-feu a été qualifié par le président ukrainien de facteur compliquant la situation.
Concertation des alliés et garanties de sécurité
Avant la visite du président ukrainien aux États-Unis, une visioconférence de la « coalition des volontaires » a été organisée par le président français, le Premier ministre britannique et le chancelier allemand. La réunion a rassemblé des États membres de l'Union européenne, des représentants de l'OTAN et d'autres partenaires, dont le Canada.
Les discussions portaient, selon des diplomates, sur les modalités de garanties de sécurité à accorder à l'Ukraine dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Le président américain a évoqué la mise en place d'une garantie de sécurité pour l'Ukraine qualifiée, par ses promoteurs, de comparable à l'article 5 de l'OTAN, mais en dehors du cadre de l'Alliance. La Première ministre italienne a indiqué qu'il s'agirait, dans un premier temps, de définir une clause de sécurité collective permettant un soutien coordonné des partenaires en cas d'agression contre l'Ukraine.
Situation militaire et questions territoriales
Les forces russes occupent une portion du territoire ukrainien évaluée par certaines sources à environ 20 % du pays, incluant la quasi-totalité de la région de Lougansk et une partie importante de la région de Donetsk. Les principaux centres urbains des régions de Zaporizhzhia et Kherson restent, selon les mêmes sources, sous contrôle ukrainien.
Les propositions évoquées lors des échanges portent sur le statut et le contrôle de ces zones, ainsi que sur la possibilité d'un gel du front dans certaines régions. Le statut formel de ces territoires dans le cadre d'un accord international n'a pas été précisé publiquement.
Divergences sur la voie à suivre et perspectives
Des acteurs occidentaux ont exprimé des désaccords sur l'absence d'un cessez-le-feu préalable à des négociations de paix. Certaines autorités ukrainiennes et européennes estiment qu'une négociation sans cessez-le-feu pourrait permettre à la Russie de gagner du temps et de renforcer ses positions. De son côté, le président des États-Unis a défendu l'idée que la négociation directe sans trêve préalable peut conduire à une résolution du conflit et a évoqué la possibilité d'un sommet tripartite impliquant les présidents des États-Unis, de la Russie et de l'Ukraine si les conditions le permettent.
Six mois auparavant, une rencontre publique à la Maison Blanche entre le président ukrainien et des responsables américains avait suscité des réactions parmi des partenaires européens; cette référence a été signalée dans les comptes rendus sans détailler l'ensemble des réactions.
Suivi
Les délibérations de la visioconférence ont porté sur les garanties de sécurité et les options diplomatiques disponibles. Des réunions bilatérales et multilatérales sont prévues pour clarifier les modalités d'appui et le calendrier des discussions entre les parties concernées.