Contexte
La question de la reconnaissance d'un État palestinien a été relancée lors d'un sommet organisé par la France et l'Arabie Saoudite. Plusieurs pays ont réaffirmé formellement leur reconnaissance de l'État de Palestine; selon certaines sources, environ 151 des 193 États membres de l'ONU auraient déjà pris position en ce sens.
Les tensions entre Israël et les États favorables à la reconnaissance palestinienne se sont accrues à l'approche de la session de l'Assemblée générale des Nations unies, où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était attendu pour s'exprimer.
Déclarations du Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu a déclaré s'opposer à la création d'un État palestinien. Il a annoncé son intention de critiquer les dirigeants ayant reconnu la Palestine et indiqué que son gouvernement envisageait d'étendre la colonisation en Cisjordanie occupée. Par ailleurs, certains ministres israéliens identifiés à l'extrême droite ont appelé à l'annexion de parties de la Cisjordanie.
Position et annonces de Donald Trump
Après un entretien téléphonique avec le chef du gouvernement israélien, le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré qu'il "ne permettrait pas à Israël d'annexer la Cisjordanie" et qu'il n'autoriserait pas une telle mesure. Il a également estimé qu'un accord sur Gaza semblait se dessiner, évoquant notamment la perspective du retour des otages et de la fin des hostilités.
Contenu du plan présenté
Un plan présenté en marge de l'Assemblée générale comporte vingt et un points. Il propose notamment un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération des otages détenus dans l'enclave, un retrait israélien de certaines zones, une gouvernance future de Gaza sans le Hamas et un important afflux d'aide humanitaire. Le projet prévoit aussi des garanties demandées par des dirigeants arabes et musulmans destinées à empêcher toute annexion ou modification du statu quo concernant les lieux saints.
Prise de parole du président palestinien
Privé de visa pour se rendre aux États-Unis, le président palestinien Mahmoud Abbas s'est exprimé par vidéo devant l'Assemblée générale. Il a réitéré que le Hamas n'aurait pas de rôle dans la gouvernance de Gaza et qu'il devrait rendre ses armes à l'Autorité palestinienne. Abbas a par ailleurs condamné les attaques du 7 octobre 2023 et demandé que l'opposition à ces attaques ne soit pas confondue avec un soutien à la cause palestinienne.
Réactions et manifestations
Des manifestations contre la présence et la prise de parole de Benjamin Netanyahu ont été annoncées à New York. Le Premier ministre est, depuis la fin de 2024, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour des faits qualifiés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ce qui alimente les protestations et les appels à le tenir responsable devant la justice internationale.
Enjeux et perspectives
Les dirigeants arabes et musulmans considèrent toute annexion de parties de la Cisjordanie comme une "ligne rouge" susceptible de compromettre les perspectives d'un accord plus large sur Gaza et la stabilité régionale. Les discussions en marge de l'Assemblée générale et les déclarations publiques montrent des convergences et des désaccords marqués entre Israël, les États-Unis, l'Autorité palestinienne et les pays arabes sur le statut de la Cisjordanie et les modalités d'un cessez-le-feu et d'une gouvernance future de Gaza.
La situation reste sujette à des évolutions selon l'avancement des entretiens diplomatiques et les décisions des parties concernées.