Introduction
Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a été réélu Président du Bélarus pour un septième mandat, avec un score de 87,6 % des voix lors des élections du 26 janvier 2025, selon les sondages à la sortie des urnes. Cette réélection se déroule dans un contexte marqué par des critiques tant nationales qu'internationales liées au processus électoral.
Contexte Politique
Âgé de 70 ans, Loukachenko est critiqué pour sa gouvernance autoritaire, son opposition étant quasiment absente des élections officielles. Depuis sa première élection, il a continuellement renforcé son pouvoir en écartant systématiquement les opposants politiques, une situation exacerbée après les manifestations de 2020 déclenchées par des accusations de fraude lors de l'élection présidentielle de cette année-là.
Réactions Internationales
La communauté internationale a intensifié ses critiques. Des ONG de défense des droits de l'homme et plusieurs membres de l'Union européenne qualifient cette élection de "mise en scène", soulignant une légitimité contestée de Loukachenko. Kaja Kallas, à la tête de la diplomatie européenne, a dénoncé ce scrutin comme un "affront à la démocratie". La répression post-électorale de 2020, qui a vu l'incarcération massive de manifestants, a conduit à des sanctions de l'Occident contre le Bélarus.
Relations avec la Russie
Suite aux manifestations de 2020, Loukachenko a établi des liens plus étroits avec la Russie. En 2022, le Bélarus a servi de base arrière pour l'invasion russe de l'Ukraine, exacerbant les tensions géopolitiques. En 2023, le déploiement de missiles nucléaires tactiques par la Russie sur le territoire bélarusse est perçu comme une menace stratégique pour l'Ukraine et les pays de l'OTAN voisins.
Critiques Internes et Situation des Droits Humains
Svetlana Tikhanovskaïa, une voix éminente de l'opposition en exil, a qualifié le scrutin de farce. À l'heure actuelle, plus de 1 200 prisonniers politiques seraient détenus dans le pays dans des conditions précaires, reflet d'une répression systématique des opposants politiques et des journalistes sous le régime de Loukachenko.
Conclusion
Malgré les critiques intenses, Loukachenko maintient son pouvoir avec le soutien de la Russie. La situation défavorable des droits humains et le système politique fermé continuent de faire l'objet de condamnations mondiales, et les tensions prolongées avec l'Occident semblent persister dans un avenir prévisible.