Contexte du Sommet de La Haye
Lors du sommet de l'OTAN tenu à La Haye, les 32 pays membres de l'Alliance atlantique ont convenu, dans une déclaration finale, d'augmenter leurs dépenses militaires à 5% de leur produit intérieur brut (PIB) annuel d'ici 2035. Cet engagement inclut une allocation minimale de 3,5% du PIB pour les dépenses militaires directes et un supplémentaire de 1,5% dédié à la sécurité au sens large, comme la protection des infrastructures critiques et la défense des réseaux numériques.
Réactions des Dirigeants
L'objectif fixé a été qualifié de "déraisonnable" par plusieurs dirigeants européens, notamment par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a évoqué des "flexibilités" pour atteindre ces niveaux de dépenses. Cependant, le président américain Donald Trump, qui a souvent critiqué les contributions jugées insuffisantes des alliés européens, a salué cet engagement comme une "grande victoire". Trump a exprimé sa satisfaction de voir les alliés augmenter leurs contributions militaires pour tendre vers celles des États-Unis, renforçant ainsi l'OTAN.
Engagement Mutualiste Réaffirmé
Les membres de l'OTAN ont réaffirmé leur "engagement inébranlable" à la défense mutuelle en vertu de l'article 5 du traité de l'alliance. Malgré les commentaires de Donald Trump sur une possible redéfinition de cet article, la déclaration finale a insisté sur l'importance de ce principe de défense collective, stipulant qu'une attaque contre un membre est une attaque contre tous.
Soutien à l'Ukraine et Position sur la Russie
Les 32 pays ont aussi confirmé leur soutien à l'Ukraine, considérant la sécurité de cette nation comme intégrale à la leur. Dans un paragraphe court mais significatif, ils ont reconnu la Russie comme une "menace à long terme". Un soutien supplémentaire pour l'Ukraine a été discuté, notamment à travers un accord avec le Conseil de l'Europe pour poursuivre en justice les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".
Perspective sur les Relations Internationales
Par ailleurs, à l'issue du sommet, des discussions ont eu lieu sur le commerce entre l'Union européenne et les États-Unis, avec le président français Emmanuel Macron mettant en garde contre les "guerres commerciales" entre alliés. Cette affirmation souligne une nécessité de conclure rapidement les négociations commerciales pour éviter des tensions intra-OTAN.
Cette augmentation des dépenses et le renforcement des engagements collectifs visent à solidifier la force défensive de l'OTAN dans un contexte géopolitique globalement tendu.