Contexte et déclaration
Le vendredi 30 mai 2025, lors d'une conférence de presse à Singapour, le président français Emmanuel Macron s'est exprimé sur le conflit israélo-palestinien, faisant valoir que la reconnaissance d'un État palestinien représentait "non seulement un devoir moral, mais également une exigence politique". Cette déclaration intervient avant une conférence significative prévue à l'ONU sur le sujet, à laquelle il participera le 18 juin 2025.
Position de la France et de l'Union européenne
Emmanuel Macron a souligné la nécessité pour les pays européens de "durcir la position collective" à l'égard d'Israël dans l'éventualité où une réponse appropriée à la crise humanitaire à Gaza ne serait pas apportée prochainement. En conséquence, il suggère que l'Union européenne devrait réexaminer ses relations avec Israël, notamment l'accord d'association qui suppose le respect des droits de l'Homme, et pourrait envisager des sanctions si ces droits ne sont pas respectés.
Conditions pour la reconnaissance d'un État palestinien
Le président a présenté plusieurs conditions essentielles à la reconnaissance d'un État palestinien :
- La libération des otages détenus par le Hamas.
- La démilitarisation du Hamas et son exclusion de la gouvernance du futur État.
- Une réforme de l'Autorité palestinienne.
- La reconnaissance par le futur État de la sécurité et du droit à l'existence d'Israël.
- La mise en place d'une architecture de sécurité régionale.
Prochains événements
En collaboration avec l'Arabie Saoudite, la France coprésidera une conférence internationale sur la solution à deux États, laquelle se déroulera à New York du 17 au 20 juin 2025. Bien que Macron n'ait pas précisé si la France reconnaîtrait officiellement un État palestinien à cette occasion, il a affirmé que ces discussions marqueront un "moment important".
Réactions et critiques
Les déclarations d'Emmanuel Macron ont suscité des réactions variées dans l'hexagone. Par exemple, Marine Le Pen a exprimé son opposition, affirmant que reconnaître un État palestinien équivaudrait à récompenser le Hamas, qu'elle qualifie d'organisation terroriste. À l'inverse, le député Alexis Corbière a soutenu l'idée d'une reconnaissance, la considérant comme un geste diplomatique urgent.