Résumé des faits
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et reprise par plusieurs médias montre une intervention policière à Marseille, dans le cadre d’une journée de mobilisation. Sur la séquence, un policier porte un coup de pied à une femme déjà au sol et lui adresse l’injonction « casse-toi ». La personne se relève puis est repoussée par un autre policier et retombe. Sur la vidéo, la femme dit « oui oui, je me casse » puis « pardon, pardon ». La scène a été filmée vers 7 heures dans le quartier de la Joliette.
Enquêtes ouvertes
Le parquet de Marseille a annoncé l’ouverture d’une enquête pénale du chef de « violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commises par une personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion ». Parallèlement, la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) a lancé une enquête administrative interne afin de déterminer les circonstances de l’intervention et d’évaluer les comportements des agents impliqués.
Circonstances et contexte
La séquence a été tournée alors que, dans le même secteur, de petits groupes de manifestants tentaient de se rassembler et ont été dispersés. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés selon des reportages sur place. Un journaliste-reporter d’images présent sur les lieux a indiqué que la personne montrée dans la vidéo avait d’abord trébuché et était tombée seule avant l’intervention policière filmée.
Des appels circulaient sur les réseaux sociaux pour tenter de bloquer le siège de l’armateur CMA CGM situé dans le secteur. La préfecture des Bouches-du-Rhône a signalé la présence de manifestants « hostiles » à proximité du centre commercial des Terrasses du Port, précisant qu’une centaine de personnes avaient été contrôlées et 22 interpellations réalisées.
Diffusion et portée médiatique
Les images ont été largement partagées sur les plateformes sociales et reprises par de nombreux organes de presse. Selon un comptage relayé par l’AFP, les vidéos ont totalisé plusieurs millions de vues, suscitant des réactions et des demandes d’éclaircissements de la part d’élus et d’organisations.
Déclarations des autorités
La DIPN a justifié l’ouverture de son enquête interne « pour déterminer les circonstances de cette intervention ». Une source policière citée par la presse a indiqué qu’il y avait eu des sommations et des demandes d’évacuation, et considéré que, sur la base de la vidéo mise en ligne, rien ne contrevenait à la doctrine du maintien de l’ordre. La DIPN a également publié des images montrant du matériel saisi lors de l’intervention.
Réactions et suites possibles
Plusieurs responsables politiques et commentateurs ont demandé des explications. Les enquêtes en cours visent à rassembler des éléments vidéo complémentaires, des témoignages et des constats médicaux afin d’établir précisément les faits et d’orienter d’éventuelles suites judiciaires ou disciplinaires.
État d’avancement
Au moment des dernières communications publiques, les procédures étaient en cours d’instruction. Aucune décision définitive n’avait encore été rendue quant aux suites à donner.