Appel de l'ONU pour une enquête indépendante
Le 2 juin 2025, Antonio Guterres, secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), a demandé l'ouverture immédiate d'une enquête indépendante à la suite de tirs meurtriers près d'un centre de distribution d'aide alimentaire dans le gouvernorat de Rafah, situé dans le sud de la bande de Gaza. Ces incidents ont été imputés par les autorités locales à l'armée israélienne mais niés par celle-ci.
Les événements à Rafah
Selon la Défense civile du territoire palestinien, ces tirs auraient provoqué la mort d'au moins 31 personnes et fait 176 blessés à proximité de ce centre humanitaire. Les tirs ont eu lieu avant l'aube et ont suscité un chaos parmi les civils venus pour obtenir de l'aide. Des images de l'AFP montrent des civils transportant des corps sur le site, tandis que des médecins locaux décrivaient une arrivée massive de blessés par balles dans les hôpitaux à proximité.
Réponse israélienne
L'armée israélienne a nié toute responsabilité dans ces tirs, affirmant qu'aucun soldat n'avait tiré sur des civils à proximité ou à l'intérieur du site géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et Israël. Cependant, une source militaire a admis que des tirs de sommation avaient été effectués vers des personnes jugées suspectes se dirigeant vers les soldats israéliens.
Contexte humanitaire et politique
Depuis près de 20 mois, la bande de Gaza est le théâtre d'un conflit intense entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. La situation humanitaire est qualifiée de catastrophique, avec un blocus imposé par Israël, qui a été partiellement assoupli fin mai. Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude concernant le risque de famine touchant l'ensemble de la population du territoire.
Accusations envers la GHF
Bien que la GHF affirme avoir distribué des millions de repas depuis le début de ses opérations en mai, son financement et ses opérations sont entourés d'opacité. Certaines agences humanitaires, de même que l'ONU, ont décidé de ne pas collaborer avec l'organisation, doutant de sa neutralité et suspectant qu'elle puisse servir des objectifs militaires.
Répercussions et réactions internationales
La communauté internationale exerce une pression croissante sur Israël pour qu'elle mette fin aux hostilités dans Gaza, zone dévastée par les bombardements. Israël continue toutefois de mener des opérations contre des cibles qualifiées de terroristes dans la région. Les négociations pour un cessez-le-feu et la libération de 57 otages, parmi lesquels 34 seraient morts, restent au point mort.
Conclusion
Face à la situation d'urgence et aux accusations portées par les parties impliquées, Antonio Guterres insiste sur la nécessité d'une enquête impartiale pour déterminer les responsabilités et répondre à la détérioration continue de la situation humanitaire à Gaza.